Des fois, on dit qu’il faut être un peu fou pour aimer l’hiver. Peut-être. Mais entre deux tempêtes, il nous apprend quand même quelque chose qu’aucune autre saison ne fait : le courage tranquille de continuer à sourire même quand le vent nous pique la face.
En résumé :
- L’hiver québécois, brutal, mais quand même un peu beau.
- Survivre aux températures hivernales, c’est un art.
- Entre la pelletée et le pare-brise gelé, on finit par aimer ça (au moins un peu).
Le frette qui rassemble
L’hiver, ce n’est pas juste une saison, c’est une confrérie. Quand le mercure plonge et que la neige tombe, les gens se mettent à se parler, pleins d’empathie. Le froid crée du lien. Il cherche la chaleur humaine. C’est peut-être la seule période de l’année où le chialage devient une forme de solidarité nationale essentielle.
Une lenteur imposée
L’hiver nous force à ralentir. Et pas juste en auto… Il nous aide à comprendre qu’on ne contrôle pas tout. Qu’on aura beau chialer, si l’hiver a des flocons à nous envoyer par la tête, ça va arriver. Pis c’est ça qui est ça. That’s it, that’s all.
Mais la neige, c’est un peu comme le liquid paper de la nature : elle efface les trottoirs sales, les déchets, les traces du quotidien. Elle rend tout uniforme et beau… jusqu’à ce qu’elle brunisse sur les stationnements pis les chemins, mais ça, c’est une autre histoire.
La neige a ce pouvoir rare : transformer la laideur en silence. Et c’est peut-être pour ça qu’on lui pardonne tout, même les dos barrés pis les oreilles gelées.
Aimer malgré les gants mouillés
Aimer l’hiver, ce n’est pas nier ses défauts : c’est choisir d’en rire plutôt que d’en pleurer. C’est accepter qu’on aille travailler en bottes de ski-doo, qu’on parle de météo comme d’un drame national, et qu’on rêve de Cuba tout en sachant très bien qu’un jour on reviendra ici, pis que la neige sera encore là. C’est de s’habiller en multicouches, laine de mérinos, manteau épais, foulard façon momie… pis si tu peux encore lever les bras, c’est que t’as pas fini d’en ajouter. L’hiver, l’élégance se mesure à la résistance au vent de face. Rien d’autre.
Oui, l’hiver, c’est rude des fois, c’est souvent long, mais sans lui, on ne serait peut-être pas vraiment des québécois.
L’article Pourquoi les Québécois aiment l’hiver, malgré tout est apparu en premier sur Hugo Bourque - rédacteur, auteur & Madelinot.
