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Pourquoi le SIDA devrait encore nous inquiéter

Publié le 26 novembre 2025 par Hugo Bourque

On parle beaucoup moins du SIDA qu’avant… et c’est peut-être ça, le vrai danger. Avec la journée mondiale de la lutte contre le SIDA, le 1er décembre, ça vaut la peine de se rappeler la peur des années 80 et les défis qui restent.

À retenir

  • Le choc et la panique des années 80 autour d’une maladie inconnue;
  • Les préjugés et aberrations qui ont ciblé injustement certaines communautés;
  • Les défis actuels : accès aux traitements, prévention et lutte contre la stigmatisation.

La peur des années 80

Quand le SIDA apparaît au début des années 80, personne ne comprend vraiment ce qui se passe. À l’époque, les informations sont rares voire erronées, les traitements inexistants, et chaque bulletin de nouvelles semble annoncer la fin du monde. Ce qui domine : la peur. Une peur brute, viscérale, celle d’une menace qu’on ne sait pas combattre.

Un virus… et ses aberrations

Cette méconnaissance du VIH a provoqué des comportements aujourd’hui presque impensables. Plusieurs refusaient de serrer la main d’un homosexuel, et on évitait même de s’asseoir dans la même pièce qu’eux. La peur du SIDA est devenue, en quelque sorte, la peur de l’homosexualité. Certains proposaient même d’isoler les personnes atteintes de la maladie. Tout ça parce qu’on croyait, sincèrement mais faussement, que le virus se promenait dans l’air.

Le SIDA n’a pas seulement fait des victimes médicales : il a créé des victimes sociales, marquées à vie par la stigmatisation.

Pourquoi le SIDA devrait encore nous inquiéter

Le VIH n’est plus la condamnation qu’il était dans les années 80 : les traitements fonctionnent et la prévention sauve des vies. Mais ce progrès crée un faux sentiment de sécurité, surtout chez les jeunes, qui se protègent moins et sous-estiment les risques liés aux ITS.

Et pendant que la vigilance baisse, l’OMS a lancé en 2025 un avertissement clair : le gel des financements pour les programmes VIH pourrait inverser des décennies de progrès, entraînant une hausse des infections et des décès. Un scénario qui nous ramènerait dangereusement vers les années 1980-1990.

La Journée mondiale de lutte contre le SIDA nous rappelle donc que la plus grande menace, aujourd’hui, n’est pas le virus lui-même… mais l’indifférence. Et contre ça, chaque génération doit rester en alerte.

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