Cette semaine, un débat fait trembler le Québec : le nouveau ministre fédéral de la Culture et de l’Identité canadiennes, Marc Miller, s’est dit « tanné » de la lutte pour la sauvegarde du français au Québec. En réponse, notre premier ministre, François Legault, a rétorqué que de tels propos sont « une honte pour le Québec ». Et pour moi, c’est plutôt un signal d’alarme.
À retenir
- Le français comme identité fondamentale;
- Un recul inquiétant dans le quotidien, surtout à Montréal;
- Un combat collectif qui exige fierté et vigilance.
Le français : plus qu’une langue, notre identité
Au Québec, le français n’est pas simplement un moyen de communiquer : c’est notre mémoire, notre culture, notre façon unique de voir le monde. Il porte l’accent des Îles, des quartiers populaires, des régions éloignées et des grandes villes.
Mais dans un contexte nord-américain dominé par l’anglais, cette richesse doit être protégée, cultivée et défendue avec conviction.
Un quotidien où le français recule… même chez nous
Soyons honnêtes : à Montréal, on doit souvent demander ou insister pour être servi en français. Très rares sont les emplois qui sont offerts à quelqu’un qui n’est pas totalement bilingue. Trop souvent, le français n’est plus la langue spontanée du service ou de l’accueil.
Ce constat soulève une inquiétude profonde : si nous acceptons de perdre du terrain chez nous, comment pourrons-nous préserver durablement ce qui nous distingue ?
Refuser de se laisser servir uniquement en anglais, ce n’est pas être hostile. C’est simplement exercer un droit fondamental, ancré dans nos lois, notre histoire et notre réalité collective.
D’abord le français, l’anglais si nécessaire.
Une lutte qui continue… et à laquelle chacun peut contribuer
Chaque fois qu’on encourage nos enfants à lire, à écrire, à écouter des artistes d’ici, on nourrit ce trésor commun.
Et chaque fois qu’on valorise notre accent, notre créativité, notre façon bien à nous de dire les choses, on démontre que le français québécois n’est pas en déclin : il est vivant.
Notre langue mérite mieux : à nous de la faire rayonner
Le français au Québec ne survivra pas seulement grâce aux lois, mais grâce à nous. À notre fierté. À notre vigilance. Choisir le français, c’est choisir de se tenir debout, ensemble. Parce que quand Ottawa dit en avoir marre, Québec se lève.
L’article Le français au Québec, c’est pas un caprice est apparu en premier sur Hugo Bourque - rédacteur, auteur & Madelinot.
