Faux profils de vedettes : comment éviter de tomber dans le piège

Récemment, le chanteur country québécois Matt Lang a pris la parole sur ses réseaux sociaux pour mettre en garde ses fans contre une forme d’arnaque particulièrement insidieuse et malheureusement de plus en plus populaire ces temps-ci : des fraudeurs utilisent son nom et son image pour créer de faux profils, gagner la confiance de fans et leur soutirer de l’argent. Dans une vidéo, il raconte avoir rencontré dans un bar une admiratrice qui croyait vraiment être en relation avec lui et lui envoyait près de 150 $ par semaine… Il a dû lui annoncer, face à face, qu’elle venait de se faire avoir. Elle est repartie, le cœur brisé, en pleur…  

En résumé

• Les escroqueries sentimentales sont de plus en plus populaires ;
• Beaucoup de cas dans le monde, mais au Québec aussi ;
• Reconnaître les signes peut nous sauver beaucoup d’argent.

Ce type d’escroquerie, aussi appelée escroquerie sentimentale ou romance scam, est devenu une plaie numérique. Les fraudeurs créent de faux profils, usurpent des identités de célébrités pour soutirer de l’argent à des personnes vulnérables.

Le modus operandi

Les victimes qui pensent être en lien privilégié avec de véritables vedettes, souvent sur Instagram ou Facebook. Ils finissent par se croire en relation intime avec eux à distance, et deviennent prêtes à tout pour eux. Puis, un jour, la soi-disant vedette demande de l’argent sous prétexte de frais médicaux, de billets d’avion ou d’urgences fictives. Et ça presse. Sous le coup de l’émotion, et parce qu’ils se sentent importants aux yeux de l’artiste en question, les victimes virent de l’argent en pensant faire la bonne chose. Puis, les demandes continues.

Le Québec n’est pas à l’abri des faux profils

Le cas de Matt Lang n’est pas isolé. Ici, Ginette Reno, Guy A. Lepage, Sarah Dufour, Normand Brathwaite ne sont que quelques-uns de nos artistes qui ont goûté à cette médecine. Ailleurs dans le monde, des personnes âgées ont été séduites par des profils inventés, comme une octogénaire japonaise qui a envoyé des milliers de dollars à un escroc prétendant être un astronaute en détresse, ou une Française arnaquée de plus de 800 000 € par une personne prétendant être Brad Pitt.

Ces déchets de la société tirent parti des émotions et de la solitude de gens plus vulnérables et de personnes âgées pour gagner leur confiance avant de réclamer de l’argent sous différentes formes (transferts, cartes-cadeaux, cryptomonnaie).

Comment reconnaître une arnaque ?

Les plateformes sociales et les utilisateurs doivent apprendre à repérer les signaux d’alarme : refus de se rencontrer en personne, excuses constantes, demandes d’argent urgentes. Si un doute s’installe, il faut couper immédiatement le contact, conserver les preuves et signaler la situation à la plateforme, mais surtout aux autorités. La vigilance collective et l’éducation sur les signes d’arnaque peuvent sauver non seulement des portefeuilles, mais aussi des cœurs fragiles.

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