Dans le premier cas, nous devons présenter à Dieu notre action de grâce
jointe à notre demande de pardon, parce qu'Il châtie le dérèglement de notre
volonté, en suspendant ses consolations, afin de nous enseigner comme un bon
père la différence entre la vertu et le vice. Dans l'autre cas, confessons sans
nous lasser nos péchés, avec des larmes continuelles, une retraite plus grande,
afin d'arriver ainsi par un surcroît de travaux à fléchir Dieu, pour l'amener à
regarder nos cœurs comme auparavant. Cependant, il faut savoir que si Satan
s'engage réellement dans le combat contre l'âme, je parle du cas de la
désolation éducative, la grâce, comme je l'ai dit, se cache sans cesser malgré
tout d'apporter en secret son secours à l'âme, pour faire apparaître aux
ennemis de l'âme que la victoire ne relève que d'elle seule.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos
ascétiques. Cent chapitres.