Sur une idée de Madison...
Avec la puberté sont arrivés pour moi un réchauffement brutal et soudain de mes relations avec la gent masculine, ce qui est plutôt pas mal. Gent masculine assez intéressée par les nénés tous neufs offerts en prime à ce moment là.
Le revers de la médaille, à part des rateaux d'intensités diverses et variées avec la dit gent masculine, a été LES POILS.
Oui, d'horrible excroissances pileuses avaient commencé à envahir mes jambes, mes dessous de bras et mon frifri.
Et malheureusement pour moi, de ce côté, j'ai plutôt hérité de mon père qui présente à la face du monde un très joli paillasson pectoral ET dorsal.
Mon géniteur est un homme extraordinaire - c'est peu de le dire - mais il peut facilement concurrencer un orang-outang en pleine possession de son physique. Heureusement dans mon malheur, j'ai le poil dru mais clair...
La guerre du poil avait donc commencé.
La première arme utilisée fut le rasoir. Avec plus ou moins de bonheur. Et des péripéties liées à l'utilisation d'un engin, qui, dans les temps reculés des années 70, n'était pas spécifiquement adapté aux femmes. Coupures, irritations, poils qui repoussaient genre Waterloo après la bataille, accidents divers et variés étaient donc monnaie courante. Comme par exemple un rasage express avant un bain de mer qui m'a fait ressortir de l'eau telle une cheeta hystérique poussant un hurlement qui a glacé d'horreur toute la plage. Des enfants présents ce jour là sont encore en psychothérapie à l'heure actuelle.
Cette période razoïre a duré quelques années, avec alternance avec la crême à épiler. Aaaah, le bonheur de la Veet avec grattoir qui vous dépoile gentiment sous la douche. Un progrès par rapport au coupe-chou.... en apparence.
En apparence seulement. Car la crême à épiler :
1. On s'en fout partout 2. Ca vous enlève AUSSI la peau. Ou ça vous colle des jolies plaques rouges du plus bel effet... Surtout au niveau du frifri. Si vous aimez vous gratter en public les parties intimes pour cause d'irritation atroce, utilisez la crême dépilatoire.
Donc, après quelques années d'alternance raseuse, une copine me sussurre "tu devrais essayer la CIRE, Il existe des bandes de cires froides, ça arrache le poil, c'est génial".
Et là, bonheur total.
Seule et nue dans ma salle de bain, j'entamais un battle desespéré avec les dites bandes pour un résultat - disons - très moyen. Jusqu'au jour où mon mollet exaspéré se couvrit de jolis hématomes mauves et où une autre copine bien intentionnée me suggera de laisser faire les pros.
Tous les mois, j'allais donc la tête basse affronter l'esthéticienne qui me sortait immanquablement un truc gentil du genre "hin, vous avez la peau très sèche" ou "faudrait raffermir tout ça". Puis en position gynécologique, maîtresse esthéticienne - car ces femmes sont toutes des sadiques - me retirait à la cire CHAUDE ma fourrure personnelle, faisant fi de mes cris désespérés.
Car oui, je souffrait le martyre, surtout, comme d'habitude au niveau du frifri. Qui est pourvu de ce qu'on appelle "un tablier de sapeur" si je laisse ma pilosité vivre sa vie.
Pour un résultat toujours moyennement convaincant car ma pilosité est non seulement robuste, mais également vivace.Au bout d'une semaine le poil faisait donc à nouveau son apparition sous mes yeux remplis d'angoisse.
Quelques années de cire ne m'ayant pas convaincu et développé en moi, en prime, une franche allergie aux esthéticiennes, je décidais de tester un nouvel appareil révolutionnaire : l'épilateur.
Ce vrombissant accessoire - en apparence révolutionnaire, paraissait un bon compromis entre le rasoir et une pince à épiler géante.
Avec un résultat assuré convaincant et durable par le fabricant. A l'usage, les promesses se sont révélées... des promesses.
Car le machin, non content de faire un bruit de mouche géante sous acide, m'arrachait autant la peau que les précédentes méthodes utilisées (sauf le rasoir). Avec un poil qui n'en faisait toujours qu'à sa tête...
J'ai pourtant persisté - et même racheté un deuxième modèle plus perfectionné que le premier. Jusqu'au jour où mon Vanity s'est égaré dans un transfert vacancier, avec l'épilateur à l'intérieur.
J'ai donc repris le rasoir, d'abord pour les vacances, puis définitivement.
Je me suis finalement aperçue que ce n'était pas plus contraignant, et surtout beaucoup moins douloureux que d'autres méthodes surtout si, comme moi, vous avez la peau fine et une mauvaise circulation (dans ce cas, au passage, la cire est vraiment à déconseiller, malgré ce que peut vous dire l'esthéticienne).
La bonne nouvelle c'est qu'avec l'âge les poils du bas de votre corps se raréfient. Un petit rasage tous les 3/4 jours me suffit amplement désormais. Et toute idée de dépoilage massif au salon "le joli rouge à lèvres" devient absolument inutile.
La mauvaise c'est que le poil a tendance à migrer au-dessus de votre bouche et sous votre menton.
Et là, je vous conseille VIVEMENT de traquer le bulbe à la bande de cire directement.Faute de quoi vous vous retrouvez rapidement avec une jolie moustache de colonel de cavalerie et sa barbichette assortie.
Finalement, les seules méthodes non testées ont été l'épilation définitive électrique ou au laser.Mais l'épilation électrique, ne fait pas du bien et le laser n'élimine que les poils FONCES (les clairs, il ne les détecte pas). En plus, dans un cas comme dans l'autre, c'est long et ça coûte un bras. Et ces méthodes ne sont pas si définitives apparemment, selon certains témoignages.
Et vous alors, c'est quoi votre méthode ?