Mésentente

Publié le 15 septembre 2008 par Khanouf

J’avais la mélancolie, j’avais la tristesse, j’avais l’abattement, j’avais la lassitude, j’avais ce qu’il me fallait comme ingrédient pour ma soupe à la limace et pour partir sur les chapeaux de roue dans une de ces écritures saturées, grises, fortes à la noirceur maussade, acidulée au mal être concentré à transpercer tous les blindages rencontrés, j’étais vraiment à point. Quand une âme, belle, aimée, animée de tant et tant de bonne volonté, compréhensive, généreuse et plus que désintéressée frappa à ma porte virtuelle, demanda de mes nouvelles, insista même, voulant comprendre, tentant d’être cette épaule, si ce n’est que je n’avais besoin que du vide sidéral, du néant abyssale, rien d’autre que du silence absolu et à perte de vue, du désert si amer, à mourir de soif et du fin fond d’un puits tari non pas pour s’étancher mais plutôt pour essayer de se taire.