Beloeil

Publié le 15 septembre 2008 par Drakulls

Vues de l’intérieur de Marcel Gagnon :

Le regard de Marcel Gagnon porte loin. Au-delà des visages, des traits, là où irrévocablement mènent les rivières et les montagnes, à l’extrême limite de la lumière alors qu’elle se divise en fines particules, à la fois explosive et implosive. Aux portes de l’âme.

Beloeil

Marcel Gagnon, tel un capteur de rêves, ouvre des fenêtres sur l’intériorité et transpose subtilement sur la toile l’âme de ses sujets. Recherche-t-il les frontières de l’infini?

«Toujours, dit-il, j’ai gribouillé … dessiné et dessiné». Fils d’artiste, depuis toujours attelé à ses toiles et à ses pinceaux, Marcel Gagnon est surtout pastelliste mais maîtrise tout autant l’huile. Il a étudié avec le Frère Jérôme et aux Etats-Unis, dans les années 60, au Famous Artist School à Westport.

Ses débuts s’inscrivent dans une vaste galerie de portraits d’amis, de personnages et de sujets choisis: le courant doit obligatoirement passer entre l’artiste et son modèle. Ce qui n’a jamais empêché Marcel Gagnon de peindre qui l’inspire, connu ou non, comme ce splendide portrait d’Isabelle Adjani, peint à partir d’une revue. Où celui d’Armand Cardinal, un de ses mentors, exécuté pour la bibliothèque municipale de Mont-Saint-Hilaire.

Simultanément la recherche de Marcel Gagnon le pousse à saisir l’âme des paysages de la région qu’il habite. Peintre d’atmosphère, on pourrait croire qu’il a charmé la lumière à la manière des impressionnistes. Ses paysages nous la rendent émouvante dans ces petites touches, lumière plus souvent douce et tendre, parfois éblouissante mais jamais crue.

Ces façons de peindre paysages et portraits auront une fin. Pour le peintre tout à coup, c’est l’impasse. En panne d’inspiration, l’artiste en profite pour explorer le monde de l’informatique et toutes les possibilités graphiques que ces nouvelles technologies offrent.