Deadly Sins

Publié le 17 septembre 2008 par Nathalie Seguenot
J’existe. En pointillé parfois. En totalité sur la corde obscène. Entre rire et larmes. Je m’obsède de tout de rien. Fataliste. Le sourire franc et les pleurs en averses chaudes. Joues empourprées de sang qui bouillonne. Chrysalide à peine éclose je m’ankylose. Je broie caviar. Route tortueuse qui serpente entre mes envies, mes désirs et mes dénies. Marionnette sans maître. A la recherche de l’identité perdue. Fond d’un puits. Fond de Lui. Croix de bois, croix de vipère, si je mens je vais Homère. C’est mon Odyssée. Ma passion du Christ. Autour de vous je m’évapore et je fais souffle. De vie. De mort. Les mains qui saignent rubis. Perlent mes infamies. Deadly Sins ! La paresse s’étale sur les champs Elle plane tel un cormoran Et renferme les secrets de la longévité De la vie éternelle, des secrets La jalousie infiltre les murs Et lézarde les armures Elle calcine les cœurs Crache vaillamment les rancœurs La gourmandise attise les papilles Les ventres et les pensées frétillent Dès que le gâteau fait le dos rond Se met en place le marmiton Egoïsme tu nous tiraille Et nous mène à la mitraille Je ne suis qu’un et je resterai Car c’est mon destin de finir avec dédain Avarice tu es Unique, Favorite Mais tel un parasite Tu gèles les poches et les cœurs Tu triomphes des conspirateurs Orgueil tu déchires les pensées Détruit les souffles, tu as gangréné Le rire de l’homme et de la femme Et fustigé les éternelles âmes Enfin luxure tu diriges les sens Les corps et les essences Encouragés par tes pas de danse Nous sommes naufragés en notre conscience.