— Bonjour madame, vendez-vous des limonadiers ?
— Des tire-bouchons, vous voulez-dire ?
— Si vous préférez.
— Non.
...
— Bonjour madame, avez-vous des tire-bouchons ?
— C'est un ouvre-bouteille, que vous cherchez.
— Bien vu. Merci de me corriger. Alors ?
— Non. J'ai vendu le dernier hier et je n'en attends pas d'autres.
...
— Bonjour monsieur, je cherche un ouvre-bouteille.
— Un débouche ?
— Parfaitement.
— De quel genre ?
— Le type qui permet l'accès au pinard dans la bouteille.
— De toute façon, j'en ai pas.
...
— Bonjour madame, je parcours la France à la recherche d'un débouche.
— Ah bon ?!
— Si.
— Et vous n'en trouvez pas ?
— J'y travaille.
— C'est ahurissant !
— Plutôt. Chez nous, y a pas de vin, mais nous trouvons facilement des limonadiers.
— Qu'est-ce que c'est que ça ?
— Des ouvre-bouteilles.
— Vous voulez dire des tire-bouchons ?
— Oui. Merci de me reprendre. J'apprends le français.
— Oh, vous y arrivez fort bien.
— Trop aimable. Alors ? Z'en avez, des… euh…
— NON ! oh grand dieu non ! Je ne bois pas.
— Mais vos clients ?
— J'ai des casse-noisettes.
— Vous voulez dire des casse…© Éric McComber