Petite Lady

Publié le 19 septembre 2008 par Plume

Première mouture de la couverture possible ! Il n'y a pas la quatrième de couverture et j'ai du bidouillage à faire encore. Mais ça donne une bonne idée du final (si je choisis de conserver cette image bien sûr!).
Toutes les suggestions sont les bienvenues...



A l’instant même où Tess arrivait au promontoire rocheux, Percy Le Borgne apparaissait, tout essoufflé, suivi de Martin, d’Ishvar et du colosse Davis. Martin s’arrêta net en apercevant la svelte adolescente au radieux sourire et ses yeux s’écarquillèrent de stupeur :

« Tess ! Mon Dieu ! Vous êtes vivante !
-  Oui, je suis bien vivante. Oh ! Martin ! Comme je suis heureuse de vous voir!»

Ishvar, fou de bonheur, se jeta à ses pieds, l’entoura de ses bras, la couvrit de baisers … Emue, Tess se pencha vers lui, caressa sa chevelure noire :

« Ishvar … Ishvar, mon ami … »

Le jeune hindou éclata en sanglots et cacha son visage dans sa chemise, sans pouvoir contrôler ses tremblements ni dire le moindre mot.

Tess leva les yeux, chercha Eden … Son magnifique sourire s’évanouit aussitôt. Elle tourna un regard inquiet vers le jeune officier. L’expression terrible de ses traits lui suffit pour comprendre qu’un malheur était arrivé. Elle étouffa une exclamation et s’arrachant à l’étreinte d’Ishvar courut à lui :

« Martin ! Où est Eden ?
-  Ils … Ils l’ont emmenée ! Ils … Ils l’ont enlevée … Je ne sais pas … je ne sais où … je…. »

Il ne put achever et baissa les yeux, effondré. Tess devint livide, chancela, recula d’un pas …

« Mon Dieu ! Non ! »

Frappée d’horreur, elle regarda Percy Le Borgne qui, indifférent, examinait la culasse de son fusil. Elle regarda Davis, visiblement mal à l’aise, regarda Ishvar, immobile, la tête basse, regarda Martin qui, brisé, luttait pour ne pas céder au désespoir. Le souffle coupé, elle cherchait quelque chose, n’importe quoi, qui lui prouverait que ce n’était pas vrai, qu’ils se trompaient, tous …

La mélopée se faisait toujours entendre, lointaine, à peine perceptible. Mais là. Présente. Tess se raidit soudain. La mélopée … Une pensée fulgurante lui traversa l’esprit.

« Le sacrifice ! Hurla-t-elle. C’est là qu’ils l’ont emmenée ! Oh ! Mon dieu ! Ce n’est pas trop tard ! On peut encore la sauver ! Vite ! Tous avec moi ! »

Sous leurs yeux stupéfaits, elle se rua en avant et dévala à toute allure le flan de la montagne en direction du village.