Pour ceux qui commencent à s'éprendre de la piété, le chemin de la vertu
apparaît très rude et pénible, non qu'il le soit en réalité, mais parce que la
nature humaine, dès le sein maternel, se trouve en affinité avec les plaisirs.
Mais à ceux qui ont réussi à dépasser le milieu du chemin, il se montre
agréable et facile. En effet, si la pratique du bien soumet les tendances
mauvaises à la discipline de la vertu, elles disparaissent en même temps que le
souvenir des plaisirs irrationnels.