Economie de l'environnement (trois) - Théories

Publié le 19 septembre 2008 par Saucrates

Réflexion vingt-deux (10 février 2007)
Olivier GODARD, le principe de précaution et le questionnement sur la légitimité du développement durable

Je ne peux conclure ces réflexions théoriques sans citer Olivier GODARD, directeur de recherche au CNRS, dont je me suis souvent inspiré des travaux dans mes diverses réflexions publiées jusqu'ici. Il a publié de nombreux articles sur l'économie de l'environnement ('La pensée économique face à l'environnement', 'Développement durable et principes de légitimité', 'Les courants de l'économie de l'environnement' ...) mais également sur la prévention des risques majeurs et le principe de précaution.
L'apport de GODARD en économie de l'environnement repose d'abord sur la mise en questionnement de la légitimité de ce que l'on appelle le développement durable. Ce questionnement est évidemment indispensable, pour qu'il ne s'apparente pas à une décision imposée par certains pays avancés. Il le conduit ainsi à interroger le concept de principe de durabilité en matière de développement économique. GODARD a également beaucoup travaillé sur le principe de précaution, qui sous-tend d'une certaine manière toute l'économie de l'environnement, mais la dépasse également. En matière d'environnement, de pollution et de réchauffement climatique, il y a effectivement aujourd'hui une opposition entre un certain nombre d'ordres de légitimité différents, certains défendant la nécessité de maintenir une croissance économique importante pour sortir l'humanité de la misère, d'autres dont le principe de précaution insistant sur la nécessité de réformer dramatiquement notre mode de production, de consommation et de vie, pour mettre fin à leurs conséquences environnementales négatives, susceptibles de projeter l'humanité dans une catastrophe climatique majeure.