Un pique nique à la plage

Publié le 20 septembre 2008 par Gilles Poirier
Ocre, Gris et Bleu sont les trois couleurs dominantes. Ocre, la couleur du sable à perte de vue, du ciel lors de la tempête et des bâtiments, gris celle de l’asphalte qui relie les camps, des pylônes électriques et (gris sombre) des fumées qui s’échappent des torchères, arrivant à noircir le bleu du ciel. D’ailleurs les fumées, c’est ce que l’on voit dans le ciel en arrivant à Hassi Messaoud et même s’il y en a moins ici, dû uniquement au nombre moins élevé de tochères. Il faut dire que la sauvegarde de l’environnement n’est pas une priorité ici, la noirceur des fumées en dit d’ailleurs long sur leur préoccupation première et tant pis si 80% de la population d’Hassi Messaoud est asthmatique et si ici au camp on arrive à être enrhumé alors qu’il n’y a pas de pollen. Le monde en trois couleurs et en un seul sandwich, celui du midi qui invariablement persiste dans sa monotonie à nous rappeler que un jour de plus est en train de s’écouler. Quand on reste assez longtemps, on se met à rêver du vert des d’étendues de forêts, prairies, ou de la vigne, du rouge, du blanc et du rouge du vin dont on ne voit plus la couleur, du jaune du orange, du rose des robes des filles qui ne sont pas présentes ici, de toutes les couleurs qui me rappelle autre chose que le sable et un morne sandwich. Et que l’on ne me demande pas à mon retour d’aller faire un pique nique à la plage.