Magazine Humeur

faites la bonne chose au bon endroit

Publié le 21 septembre 2008 par Sophiebib

En lisant Diapason,
>digression oui parfaitement, je lis Diapason, un peu contrainte et forcée, certes, car ce magazine est loin de me passionner, j'ai d'autant plus de mal à le lire, que la lecture des magazines est, pour moi, un vrai bonheur (le format, la diversité des points de vue...)

La plupart du temps, je les lis, chez moi confortablement installée au soleil sur une chaise longue >Fin de la digression(une erreur s'est glissée dans la phrase ci-dessus, laquelle ? ;-)
Donc en lisant ce billet je suis tombée sur une expérience qui m'avait interpellée et prodigieusement agacée et qui a fait un buzz ces dernières semaines : Joshua Bell, talentueux violoniste, a joué du Bach dans une station de métro américaine, sous le regard totalement indifférent des passants.
Et de ce seul postulat, on essaie de démontrer que la musique classique est une musique à destination des élites, on parle "d'académisme stérile et lancinant", de musique qui se pense "étalon universel du beau et du bon"... Au passage, ça coûte rien, On en profite aussi pour dire que les américains sont stupides !
Bref, la belle occasion que voilà, de vilipender cette musique.
Je ne suis pas une fan, mais (ça doit être de la déformation professionnelle ;-) pour moi, toutes les musiques ont leur place, et (là c'est mon côté Don Quichotte) je n'aime pas la mauvaise foi et l'injustice.
C'est pourquoi j'ai bien aimé un article d'Ivan A. Alexandre dans le Diapason n°561 de septembre, ou il réfute avec brio les argumentaires issus de cette expérience.
Tout d'abord, il faut savoir que la même tentative a été faite, avec le même insuccès, dans le métro espagnol avec un chanteur à la mode, là déjà, le postulat précédent, ne tient plus.
Et Ivan A. Alexandre d'expliquer :
[ "... à 8h du matin, happé par le métro en route vers le boulot, quel mélomane eut jamais la tête à Bach ? On ne tend pas d'oreille parce que l'on n'a pas d'oreille à tendre classique ou autre..."]
Il conclue son article en ces termes :
["... Il y a pour la musique des temps et des lieux, ... La musique vit là ou elle respire, ailleurs elle meure. On la dit frileuse parce que ce n'est ni partout ni tout le temps. On la dit associale parce que les ascenseurs, les taxis, la télévision et les avions au décollage l'indisposent. Ses médecins lui prédisent une fin prochaine parce qu'elle suffoque dans l'air du métro. Mais que savent-ils d'elle ? Peut être la musique, comme vous et moi, se porte-t-elle mieux quand on la laisse chanter dans les bois."]


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