- Salut, ça va ?
- Non.
- Un problème ?
- Un problème ? non…deux, trois, quatre, j’ai plein de problèmes, d’ailleurs je ne les compte plus.
- Je peux aider ?
- Si tu as envie de passer l’aspirateur, pourquoi pas !
- l’aspirateur…attends, je ne te suis plus…ton problème, c’est ton ménage ?
Moment de silence puis éclats de rire.
- Non, non, le ménage c’est le cadet de mes soucis, simplement quand j’ai trop de problèmes et que ça ne tourne plus rond dans ma tête, il faut que je fasse quelque chose de manuel, donc je fais mon ménage. D’une pierre deux coups : je réfléchis et je fais ce que je déteste faire avec entrain car plus je nettoie, plus mes neurones fonctionnent.
Soupir de soulagement à l’autre bout du fil.
- C’est pas mal ton truc mais dis-moi, en général, chez toi, c’est plutôt propre en ordre, donc dois-je en déduire que tu as beaucoup de problèmes à résoudre ?
- Bonne déduction…je ne m’en étais pas rendue compte ! Si je fais le compte des inducteurs de problèmes : le boulot, les collègues, mon homme, mes enfants, mes parents, ma belle-mère, mes copines, le chat, le lapin, les voisins…les problèmes de tuyauterie, la voiture, le scooter qui ne démarre pas, les menus des repas (je ne sais jamais quoi cuisiner), les courses au supermarché, la paperasse qui s’accumule, les factures qu’il faut contester…
- Effectivement, cela fait beaucoup mais d’après moi, tu n’es pas la seule à avoir ce genre d’inducteurs comme tu dis, je me demande comment font les autres ?
- Chacun son truc, j’ai une copine, c’est le chocolat, une autre, le jogging, une autre, la tête dans le sable comme les autruches…au fait, et toi ?
- Quoi moi ?
- Tu réagis comment quand tu as des problèmes ?
- Je ne réagis pas, je les résous.
Silence.
- Pas de petites manies, de petits trucs, de façon de faire ?
- Non
- Ah ! bon. Au fait tu m’appelais pourquoi ?
- Pourquoi ? Oui…juste, je voulais te demander un conseil.
- Un conseil ?
- Oui, un conseil car j’ai un problème…