Magazine Humeur

Ceci n'est pas un blog ?

Publié le 23 septembre 2008 par Lephauste

Ah mince ! Faudrait que je me réveille, que je fasse de l'éveil, que je transcende, que je slam, que je scande, que je slim, que je creuse la carrière, que je m'emploie, que je m'emplisse plein les poches, que je fourbisse le PEL, le CODEVI, que je prenne parti. Qu'enfin je fasse dans le caniveau tout un tri sélectif de mes bonnes ordures. Que je sois le poète de toute une génération, que je dirai le beau le sublime guignolage, l'extrème onction au bout d'une vie d'athée juré,  que je fasse vibrer les rayons de la FNAC avec un p'tit volume de mes oeuvres complètes, qu'on l'appellerait "la possibilité d'une pile", que wonder me le prendrait en mécène et qu'ainsi allumé je fasse tous les plateaux de france et de navrés. Mais ... Mais ça ... Je ne sais pas. Ceci n'est pas un blog ? Non ! Pas plus que ça n'est un espace de convivialité à l'usage du monde qui s'ennuie entre deux rendez vous d'affaires. Alors qu'est-ce ? Rien ! Mais ça va passer.

Il parait parait-il qu'un taulard quelque part dans ce nulle part qu'est la prison pour tous, vient du buter son double rien. Un taulard de moins à la surface de notre besoin d'enfermer l'autre, rien là que de très rassurant ! Les pauvres se butent entre eux, qu'attend-on d'eux ? Rien de plus, qu'ils dégraissent les effectifs, les budgets alloués par nos soins au bon fonctionnement des colonies où nous aimons à imaginer que la machine pénitentiaire est la meilleur façon d'éduquer l'inutile qu'ils sont, de toute éternité. Inutiles ? Pas sûr ! Tout comme le chômeur, le repris de justice à sa vocation sociale. Il est l'ombre ingrate sous laquelle nous plions et acceptons les salaires, le renflouement de la machine boursière par le trésor public, la privatisation du bien public et j'en passe, vous remplirez les cases vides. Vous aimez les quizz.

Conséquences ? On licencie deux matons ! Deux pauvres de plus sur le marché du travail ! Et aller hop ! Ne nous révoltons pas pour si peu car c'est un peu comme d'envoyer de jeune types de vingt ans dans les montagnes afghanes avec pour mission de tirer au lance pierres sur des nuages de poussière. La une des journaux se les partage pendant quelques heures et après, vite fait,  on vote en assemblée des surcroix de budget car comme disait Socrate (pas le footballeur) : "Le seul et unique but de la guerre, c'est l'argent."

Comme dirait la patronne (vous ne connaissez pas la patronne ? Peu importe, ceci n'est pas non plus une page people !) :

Heureusement que Clavier y passait pas ses vacances, dans la zonzz où a eut lieu le meurtre, car sinon c'est madame Dati qu'on aurait du foutre à la porte !

Madame Dati ? A la porte ? La patronne parfois elle a de ces idées !


Retour à La Une de Logo Paperblog