Voici donc les motions déposées au PS et on sent déjà que le TSS (Tout sauf Ségolène) est toujours d'actualité.
Sinon, comment interpréter le salut ostentatoire de Delanoë à Aubry (du style: t'en fais pas, on se retrouvera à un moment donné pour barrer la route à la Poitevine) ?
Comment interpréter le choix de Moscovici (dont les convictions anti-présidentialistes auraient dû le porter vers la seule des trois "grands" qui avait fait mine de se mettre en retrait ou alors l'amener à la présentation d'une motion propre) ?
Le sort de ces futures alliances en gestation qui feraient d'un possible succès relatif de la motion Collomb-Royal une victoire à la Pyrrhus (à quoi bon réunir 25 % voire 30 % des voix si un bloc Delanoë-Aubry se constitue pour vous barrer la route ?) semble entre les mains de la motion de gauche portée par Benoît Hamon. Mais ce dernier n'a jamais fait mystère de sa foncière hostilité à la personne sinon à la doctrine de Ségolène Royal.
Bref, à mon sens, si les ségolénistes veulent se tirer de ce traquenard, ils ont fortement intérêt à réunir une majorité relative suffisamment forte pour qu'ils soient absolument incontournables dans l'édification de la nouvelle majorité à la tête du PS.
Un score sur leur motion de 35-40 % apparaît comme un minimum.
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Ce soir (mardi), des présentations informelles des 6 motions par leurs leaders respectifs ont été mises en ligne par la TV du PS sur internet. Je vous laisse les découvrir à ces adresses :
Je ne résiste pas au plaisir de diffuser (ci-dessous) celle de Bertrand Delanoë. (Bertrand, un petit conseil, si tu veux vraiment gagner en novembre, remise cette vidéo au placard: ton visage serré en gros plan pendant 1'29'' avec ta façon de marteler tes convictions jospiniennes dans un style de mauvais clip de campagne officielle pour le 1er tour de l'élection présidentielle, c'est vraiment très anxiogène et totalement contre-productif !
(bon vous me direz, le brave notable Collomb, le trio martien écolo, la doctrinaire et ennuyeuse Aubry, le gentil anecdotique Pupunat, ce n'est guère mieux. Seul Hamon me semble avoir un peu plus de tenue et de crédibilité en tout cas dans cette allocution-là).
-------------------------------Articles précédents sur ce blog sur ce même sujet:
Kriegspiel socialiste (3): après la Rochelle.
La stratégie gaullienne de Ségolène Royal (1) (2)
Le syndrome de Stockholm des bébés Jospin
Kriegspiel socialiste (2): Moscovici blogue à tout vent
Kriegspiel socialiste