Rien ne bouge.

Publié le 28 septembre 2008 par Lephauste

Nous étions encore assis sur notre cul à mauger des mojettes. Le Soleil menstruel laquait la terre d'un feu ardent et paisible. De tout l'horizon sursautaient les courbes du massacre. mais miraculeusement ici, fille ainée de l'église ? rien ne se passait. En tous cas, autour de là où nous étions assis sur notre cul, rien ou presque ne pouvait nous amener lentement à croire que ...

Quel Candide passant par là et allant son chemin de ronde, ne se serait pas sentit dans l'obligation de s'en venir nous scruter, étrange phénomène de glaciation active, au moins pour nous demander ce que nous faisions en ne faisant rien ?

- On fini déjà de mauger les mojettes et après, on verra !

Nous n'avions pour pensées qu'un porte-feuilles de mots dont la valeur chûtait, chutait, chutais, chutaï, chutoi, chtô, Schtovw

lalachut!tatoileaparachuteparlalachutapartatoiletuparlesatoiletqui ?

Et pour bréviaire quelques réserves de pâtes alimentaires. Assis là tel l'atil là, nous étions en pillards, repus impulsifs, cobbaies dépressifs, marmonnant, les bajoues farcies de mojettes. A mauger et mauger encore jusqu'à ce qu'on nous réajuste la muselière. Et qu'on nous mène au spectacle. Le soleil était tout à fait éteint à présent. Faut toujours bien penser à rentrer.