Magazine Journal intime

L'égalité est la condition de l'échange/Cantet

Publié le 28 septembre 2008 par Series
Un mois avant qu'elle ne nous quitte, j'avais offert à ma grand mère pour son anniversaire une carte pour allait au cinéma à un tarif correct.
Elle adorait le cinéma.
Elle avait toutes sortes de cartes qui étaient chacune un sésame pour se rendre aux événements culturels de sa région et Paris.
Ma grand-mère aimait voyager (elle a fait le tour du monde) et être au courant de ce qui se passait ailleurs même si parfois elle en oubliait de regarder juste à côté d'elle, tout simplement.
C'est un autre débat.
Cette année pour ses 8 ans, quelques 9 années plus tard, j'ai offert la fameuse carte à ma fille.
En ce dimanche ensoleillé je l'ai emmené voir un film dit pour adulte. J'avais tenté l'expérience l'an passé en l'emmenant voir "la Graine et le Muet" et j'appréhendais tout à l'heure de l'entrainer pour "Entre les murs".
Le premier film n'ayant pas du tout eu le succès escompté (faut dire que même moi j'avais été moyen emballée)
J'ai été rassurée en voyant que d'autres enfants faisaient la queue avec leurs parents devant le cinéma. Pour "la Graine et...", Loubna était la seul fillette dans la salle. J'ai compris pourquoi trop tard.
Bref.
Je ne sais pas si ce film méritait ou non une palme d'or; je ne pense pas que le cinéma d'aujourd'hui soit celui d'hier et qu'il puisse être jugé de la même manière.
Par contre je remercie Sean Penn d'avoir pointé du doigt "Entre le murs".
Parce qu'effectivement ce film est une pierre de notre édifice et représente tout à fait la société de ce début de second millénaire.
Ce film m'a touchée particulièrement aussi parce que, comme dans "Esquive", on y met en scène des adolescents. J'aime l'adolescence. Terrible. Où tout reste à faire. Entre la naïveté de l'enfance et les responsabilité de l'adulte. Le monde du possible et de la frustration.
Je ne crois pas en être tout à fait partie au vue des questions existentielles que je me pose toujours et pas plus tard que ce matin encore.
Ces élèves m'ont rappelé les jeunes que nous avons accueillis plusieurs fois pas mois à mon ancien job pour les "Semaines Citoyennes".
J'aime ce côté rebelle qui n'accepte pas les règles, n'en comprend pas le sens et les raisons et qui a soif de la reconnaissance de ses pairs.
Le cinéma rejoint de plus en plus la réalité et vis et versa.
Peut être que bientôt nous ne saurons plus rêver?
Bonne bourre

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