La séparation est dure et j'en fais encore les preuves avec des jours de blues, des nuits quasi blanches. Henry Callet disait ces mots : “Ne me secouez pas, je suis pleine de larmes” et c'est un peu mon cas………je serre les poingts pour lutter contre le désarrois et je sais bien que si l'on creuse trop profond, je vais éclater en sanglots! Le temps passe si vite et pourtant j'ai l'impression que tout est arrivé hier! Comment définir cet état d'esprit puisque la solitude, le manque de l'autre devient de plus en plus présente et pourtant mon coeur est reste fermé à toute chose pouvant intervenir dans ma vie?!
J'ai eu deux grands amours dans ma vie et mon coeur se souvient de chaque instant, de chaque mot, de chaque morceaux de peau et de son odeur. La mémoire vous joue parfois des tours mais il y a des souvenirs “magiques” qui vous remettent le sourire, de ces instants profonds, de ces liens d'amour si tendres existants malgrè le temps qui passe.
Il a fallut réorganiser les jours, les semaines, les mois sans mon tendre amour, faire le point pour continuer toujours et toujours à avancer. Le passé me rattrappe pourtant bien souvent. Michel me manque et il est encore tellement présent dans ma vie, dans ma tête, dans mon coeur que j'ai tendance à comparer systématiquement chaque personne que je croise, qui se présente à moi et que je repousse.
Il est certain que nous avons eu, nous aussi nos coups de colère, nos “fâcheries”, “chamailleries” qui ont en fait, évité le silence, le non-dialogue et non-dit. Tout cela se passait dans un vent de semi-délicatesse, de tolérance qui nous permettait par la suite de se réconcilier en goutant aux délices de la paix retrouvée et des doux baisers amoureux.
Lorsque l'autre raconte ses peines, ses ressentis, il met son âme à nue et c'est une splendide, merveilleuse preuve de confiance, d' affection et d'amour………..nous avions notre code et surtout aucune “bouderie” entre nous. Nous ne nous serions jamais couchés sur un mal entendu, partis au travail sans se dire au revoir d'un regard, d'un mot gentil, d'un baiser,
J'ai beaucoup analysé mes erreurs, mes échecs et appris avec le temps que pour qu'un couple puisse véritablement exister au fil des jours et des années, il faut s'en donner la peine, les moyens, ce n'est pas une tâche toujours facile, c'est en fait un défi de chaque instant.
Il y a un poème qui dit que lorsque l'on est deux, on doit regarder dans la même direction………..c'est de cette manière que nous avons construit notre vie, notre couple : avoir les mêmes buts, les mêmes points communs tout en sachant s'épanouir à sa façon, en respectant l'autre. C'est un peu comme la construction d'une maison, il faut faire équipe si l'on veut qu'elle prenne forme, qu'elle grandisse. Dur travail en commun, à faire la main dans la main et avec beaucoup d'amour si l'on veut “réussir” au mieux son couple, le fortifier.
Tous ces jours derniers, j'ai appris à dire “non”…….parce qu'avec le recul, je me suis aperçue que j'avais habitué bon nombre de gens à accepter de s'entendre dire “oui” à toute demande, jusqu'à repousser plus loin les limites et me rendre très vite la vie impossible, devenant dépendante des autres, de leur vie, me faisant laisser de côté la mienne.
Je me fixe à présent des buts et mets des limites face à “l'envahisseur” de ma vie, des mes idées.
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livre d'or