Pour les ignares - meuh non je rigooole, pour ceusses qui connaissent mal la Gelbique et Namur, le FIFF c'est le Festival International du Film Francophone. International hein. Excusez du peu. C'est donc notre Festival de Cannes à nous. Un festival que je n'avais jamais fréquenté jusqu'à l'année dernière.
Et cette année, il s'en est fallu de peu que je n'y aille pas, passque j'avais pas envie de payer. Chais pas pourquoi, mais ce festival était tellement désorganisé l'an dernier, avec des files interminables et des projections inaccessibles pour cause de VIP qui squattaient les places du peuple, que je ne voulais pas investir les 35 eur du pass (si j'avais eu moins de 26 ans, je n'aurais payé que 25 eur, mais il faut croire que les gens entre 26 et 65 ans sont considérés comme richissimes, puisqu'ils n'ont jamais droit à aucune réduction).
Alors voilà, j'en avais fait mon deuil, malgré les quelques concours auxquels j'avais participé, en vain.
Quand soudain, ce mercredi, Mostek a failli s'étrangler de bonheur en recevant un mail lui annonçant le gain de deux pass pour tout le festival. Après quelques heures, temps nécessaire pour qu'elle se remette de cette émotion folle (et encore, je me demande si elle en est bien remise, même à l'heure actuelle), Mostek m'a confirmé que je serais son invitée. Clair qu'elle a pas eu trop le choix, la pauvre, vu que l'an dernier elle fut la mienne. Si elle voulait éviter un tirage de tronche durant les quinze prochaines années, voire plus, elle DEVAIT m'inviter (qui a dit que j'étais despotique ?). Ainsi, sans contrainte aucune, elle m'a invitée.
Et nous avons décidé de procéder à un pré-festival, dès jeudi.
Toute la journée, nous avons bavé à l'idée de la soirée qui s'annonçait : un américain frites (un tartare frites belges, pour les français) au Passé Simple, puis In Bruges au cinéma.
Après une visite chez mon dentiste chéri (ceux qui lisent mon blog depuis le début savent combien je l'aime), j'ai donc rejoint Mostek en ville, devant le Passé Simple.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaargh. Horreur et damnation. Putréfaction et stupéfaction. L'endroit était fermé pour cause de travaux. Adieu américain frites. Déjà que la boutique Strelli s'était assombrie à l'instant même où j'allais y entrer, pour cause de fermeture exceptionnelle une demi-heure avant l'heure. Manque de bol pour moi. Pas pour mon portefeuille. Tristesse absolue. Vie cruelle.
Point d'écharpe, point d'américain.
Mais des sushis. Passque depuis mon expérience dramatiquement mauvaise de Delheeees, j'ai découvert un bar à sushis dont je dois vous parler depuis quelques semaines (faut juste trouver le temps). Donc j'ai dévoré mes sushis au thon, mes makis au concombre et mes raviolis vapeur avec délectation. Mais avec, au fond de moi, bien au fond, une envie d'américain frites, on ne se refait pas.
Ensuite, en dessert, une gaufre fourrée au chocolat à damner Dieu le père. Puis balade dans la ville déjà déserte.
Enfin, à 20h45, cinéma. In Bruges. Film qui, contrairement à ce que son titre peut laisser penser, n'est point belge. Juste tourné dans cette si jolie ville. Avec le beau Colin je sais plus quoi (ah oui, Farrell), un brun ténébreux. Et Ralph Fiennes. Et d'autres. Un film que je voulais juste voir passque j'avais pu voir un quart de scène, sans le son, lors de la visite du cinéma et de ses coulisses, aux journées du patrimoine. Le moment venu, bizarrement, j'avais plus envie de le voir. Du tout.
Et pourtant, j'ai adoré.
A-DO-Ré.
L'histoire ? Deux tueurs à gage sont envoyés à Bruges, pour des raisons obscures. Faute professionnelle ? Vacances ? Ray (soit Collin) déteste Bruges, « fucking Bruges ». L'ennui les submerge. Jusqu'à ce que...
Je n'en dirai pas plus, ce serait rompre le charme. Le charme des rencontres, des vues de Bruges, des angoisses, des secrets, puis de la violence, soudaine et inattendue, enfin pas tant que ça, mais tout de même un peu.
Un film qui m'a retourné les tripes, dans le bon sens du terme. Touchant, malgré certaines scènes assez dérangeantes. Prenant du début à la fin. Avec une musique incroyable. Et de l'humour. Beaucoup. Malgré tout. A voir impérativement. Déjà parce que les films tournés en Belgique, ça ne court pas les rues. Et puis parce que les acteurs y sont formidables. Tous.
En bonus, le réel bonheur de découvrir ce film en VO sous-titrée. Quel régal. Je suis intimement persuadée que les « fucking Bruges », traduits en français, n'auraient pas eu la même saveur. Quand les cinémas namurois comprendront-ils qu'on veut de la VO, à l'occasion. Genre une séance semaine. Ça me suffirait. Passque la VF, non, franchement, je n'en veux plus.
Vous me direz, anticiper le FIFF, pour rappel festival du film FRANCOPHONE, par un film britannique, ça la fout mal. Mais keske c'était bon !
NB : je vous mets les deux affiches, que je trouve vraiment peu alléchantes... mais dans la seconde, j'adore la précision sous le titre...
Pour les ignares - meuh non je rigooole, pour ceusses qui connaissent mal la Gelbique et Namur, le FIFF c'est le Festival International du Film Francophone. International hein. Excusez du peu. C'est donc notre Festival de Cannes à nous. Un festival que je n'avais jamais fréquenté jusqu'à l'année dernière.
Et cette année, il s'en est fallu de peu que je n'y aille pas, passque j'avais pas envie de payer. Chais pas pourquoi, mais ce festival était tellement désorganisé l'an dernier, avec des files interminables et des projections inaccessibles pour cause de VIP qui squattaient les places du peuple, que je ne voulais pas investir les 35 eur du pass (si j'avais eu moins de 26 ans, je n'aurais payé que 25 eur, mais il faut croire que les gens entre 26 et 65 ans sont considérés comme richissimes, puisqu'ils n'ont jamais droit à aucune réduction).
Alors voilà, j'en avais fait mon deuil, malgré les quelques concours auxquels j'avais participé, en vain.
Quand soudain, ce mercredi, Mostek a failli s'étrangler de bonheur en recevant un mail lui annonçant le gain de deux pass pour tout le festival. Après quelques heures, temps nécessaire pour qu'elle se remette de cette émotion folle (et encore, je me demande si elle en est bien remise, même à l'heure actuelle), Mostek m'a confirmé que je serais son invitée. Clair qu'elle a pas eu trop le choix, la pauvre, vu que l'an dernier elle fut la mienne. Si elle voulait éviter un tirage de tronche durant les quinze prochaines années, voire plus, elle DEVAIT m'inviter (qui a dit que j'étais despotique ?). Ainsi, sans contrainte aucune, elle m'a invitée.
Et nous avons décidé de procéder à un pré-festival, dès jeudi.
Toute la journée, nous avons bavé à l'idée de la soirée qui s'annonçait : un américain frites (un tartare frites belges, pour les français) au Passé Simple, puis In Bruges au cinéma.
Après une visite chez mon dentiste chéri (ceux qui lisent mon blog depuis le début savent combien je l'aime), j'ai donc rejoint Mostek en ville, devant le Passé Simple.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaargh. Horreur et damnation. Putréfaction et stupéfaction. L'endroit était fermé pour cause de travaux. Adieu américain frites. Déjà que la boutique Strelli s'était assombrie à l'instant même où j'allais y entrer, pour cause de fermeture exceptionnelle une demi-heure avant l'heure. Manque de bol pour moi. Pas pour mon portefeuille. Tristesse absolue. Vie cruelle.
Point d'écharpe, point d'américain.
Mais des sushis. Passque depuis mon expérience dramatiquement mauvaise de Delheeees, j'ai découvert un bar à sushis dont je dois vous parler depuis quelques semaines (faut juste trouver le temps). Donc j'ai dévoré mes sushis au thon, mes makis au concombre et mes raviolis vapeur avec délectation. Mais avec, au fond de moi, bien au fond, une envie d'américain frites, on ne se refait pas.
Ensuite, en dessert, une gaufre fourrée au chocolat à damner Dieu le père. Puis balade dans la ville déjà déserte.
Enfin, à 20h45, cinéma. In Bruges. Film qui, contrairement à ce que son titre peut laisser penser, n'est point belge. Juste tourné dans cette si jolie ville. Avec le beau Colin je sais plus quoi (ah oui, Farrell), un brun ténébreux. Et Ralph Fiennes. Et d'autres. Un film que je voulais juste voir passque j'avais pu voir un quart de scène, sans le son, lors de la visite du cinéma et de ses coulisses, aux journées du patrimoine. Le moment venu, bizarrement, j'avais plus envie de le voir. Du tout.
Et pourtant, j'ai adoré.
A-DO-Ré.
L'histoire ? Deux tueurs à gage sont envoyés à Bruges, pour des raisons obscures. Faute professionnelle ? Vacances ? Ray (soit Collin) déteste Bruges, « fucking Bruges ». L'ennui les submerge. Jusqu'à ce que...
Je n'en dirai pas plus, ce serait rompre le charme. Le charme des rencontres, des vues de Bruges, des angoisses, des secrets, puis de la violence, soudaine et inattendue, enfin pas tant que ça, mais tout de même un peu.
Un film qui m'a retourné les tripes, dans le bon sens du terme. Touchant, malgré certaines scènes assez dérangeantes. Prenant du début à la fin. Avec une musique incroyable. Et de l'humour. Beaucoup. Malgré tout. A voir impérativement. Déjà parce que les films tournés en Belgique, ça ne court pas les rues. Et puis parce que les acteurs y sont formidables. Tous.
En bonus, le réel bonheur de découvrir ce film en VO sous-titrée. Quel régal. Je suis intimement persuadée que les « fucking Bruges », traduits en français, n'auraient pas eu la même saveur. Quand les cinémas namurois comprendront-ils qu'on veut de la VO, à l'occasion. Genre une séance semaine. Ça me suffirait. Passque la VF, non, franchement, je n'en veux plus.
Vous me direz, anticiper le FIFF, pour rappel festival du film FRANCOPHONE, par un film britannique, ça la fout mal. Mais keske c'était bon !
NB : je vous mets les deux affiches, que je trouve vraiment peu alléchantes... mais dans la seconde, j'adore la précision sous le titre...