Magazine Journal intime

Vidéo gag

Publié le 29 septembre 2008 par Frédérique Paresseuse

Vendredi, on m'a donc retiré mon PAC (ou boîte à chimio). Comme on m'avait dit que ça ne prenait qu'un quart d'heure, je m'étais bêtement imaginé que ça se faisait dans un service genre "échographie", avec salles d'attente confortables et vieux Voici dentelés. C'était oublier que les Toulousains sont des petits rigolos. Surtout ceux du centre où on me soigne.

J'en avais pourtant fait l'expérience avec le service de radiothérapie quelques semaines plus tôt. Lors du premier rendez-vous, ils s'étaient en effet contentés de me tatouer un minuscule point qui, avais-je cru bêtement, allait être le point d'entrée du rayon. Tu parles. En fait, lors du 2ème rendez-vous, ils m'ont dessiné une véritable cible de 20 x 20 cm au feutre sur le torse. Ah, ah, trop drôle !

Donc vendredi, rien ne s'est passé comme prévu. D'abord, on m'a fait monter dans un vrai service d'hospitalisation où on m'a installée dans une chambre et fait enfiler un pyjama ridiculement grand affublé de l'inévitable choucroute en papier. Puis on m'a fait attendre assise sur une chaise inconfortable avec interdiction de squatter le lit (réservé aux vrais patients). On m'a ainsi laissée mariner près de 2 heures, histoire de bien me réimprégner des bruits et des odeurs que je m'escrime depuis des mois à oublier. (Bon, ça va, j'ai compris. Vous voulez que je craque ? Elle est où la caméra ?). Puis ce fut enfin mon tour (ils enlèvent les pacs à la chaîne, le vendredi). Mais pas question d'y aller seule et encore moins en marchant. Non, non, non. Il fallait s'asseoir dans une chaise roulante et se laisser pousser par le sosie de Jacob, le majordome de Cage aux Folles. Pour mémoire, c'était lui :

Cageauxfollesjacob_3
   

Tout y était : les oeillades, les roucoulements, le déhanchement. Il portait juste un uniforme de brancardier sur sa tenue de soubrette.

Au bloc, ça a plutôt été ambiance "boucherie" pour cause de porte-à-cath placé très bas et bien incrusté dans la chair. Je vous passe les détails mais sachez quand même que le chirurgien a failli finir accroupi sur moi pour virer ce satané truc qui ne voulait pas sortir.

Mais bon, l'essentiel, c'est d'être débarrassée de cette fichue boîte, signe extérieur de maladie. Et psychologiquement, c'est énorme. De quoi en pleurer. Mais, heureusement pour moi, il n'y avait pas de caméra cachée dans les toilettes !


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