Magazine Journal intime
Des trous d'art dans le sicaire
Publié le 29 septembre 2008 par Lephauste
Juchée sur un chef d'oeuvre à Duchamp, troussée par Rembrandt, sans qui l'épouse n'est plus après quelques temps la divine pisseuse ondoyant les souvenirs, je l'enfile parfois au bord de l'autoroute. Tel l'aiguille de pénélope je me plaque au ventre son écheveau de crin et ses épaules sur le carrelage miroitent de la suée que nous nous offrons. Et je lime menu ce chef d'oeuvre du nu. Ce pendant que toute la station vibre de pleins de rêve, de cartes magnétiques goulument rincées, de sandwiches capotés comme des peurs de l'an Mil, de regards perdus et dialoguant avec les distributeurs d'images pieuses, elle m'enserre des lignes de ses cuisses et roule sur ma queue en me piquant un peu aux flancs de ses ongles peint de blanc nacré. La faîence fendille ! Le chef d'oeuvre se désagrège et à l'instant où la technicienne de surface fait son apparition, roulant sans vie son attirail, elle jouit et compisse l'édicule d'un lustre de bénitier. Salve Regina !