La France sur son scooter parée pour la crise mondiale !

Publié le 29 septembre 2008 par Ferrailleur


Gesticulations pathétiques de nos gouvernants face à une crise qui non seulement les dépasse mais en plus vient totalement contredire leur vision du monde et toutes leurs mesures économiques et sociales prises depuis mai 2007.

Séminaires succèdent aux séminaires et autres réunions de crise sans aucun résultat. Si on avait voulu démontrer définitivement que le volontarisme de Sarkozy à la sauce Guaino n'a pas plus d'effet que les charges de Don Quichotte contre les moulins, on n'aurait pas pu s'y prendre mieux !

La palme à Laurent Wauquiez dont l'idée de génie en ces temps difficiles est qu'on " de proposer mette à disposition des chômeurs une voiture ou un scooter pour qu'ils puissent chercher du travail sur un périmètre de 30 km."

Voilà sans conteste les paroles fortes que nous attendions dans les circonstances actuelles !

Faisons un rêve: et si le gouvernement cessait sa politique absurde d'heures supplémentaires qui surmène encore plus ceux qui ont un emploi et qui n'incite sûrement pas les entreprises à embaucher...

Et dire que ce truc pathétique du "travailler plus pour gagner plus" avait été la seule idée trouvée par la droite pour tenter d'améliorer le pouvoir d'achat en l'absence de toute négociation globale sur les salaires qu'elle se refusait d'accepter! Quelle idée de génie!

Si on ajoute à cela, l'autre idée foireuse de la campagne 2007, celle de faire monter le taux d'endettement des ménages par la création de subprimes à la française, on peut vraiment être sûr désormais que nous avons élu les meilleurs économistes de France.

Comme le rappelait Eric Dupin citant un éditorial du journal bolchévo-communiste La Tribune, "Nicolas Sarkozy voit s'envoler en fumée tous ses engagements de campagne" (euphémisme).


Mais revenons à Laurent Wauquiez, jeune pousse sarkozyenne, autre visionnaire plein d'avenir.
Que déclarait-il début septembre lors de l'Université d'été de l'UMP ?

Eh bien, tout simplement : "Le retour au plein emploi est possible !"

A trois semaines du plus mauvais chiffres d'augmentation depuis 1993, pour un ministre justement chargé du dossier, admirez la clairvoyance et l'anticipation.

Il n'y a pas à dire: nous sommes entre de bonnes mains, des mains expertes !