L'hiver s'annonçait. La porte franchie, l'écharpe et le bonnet s'avéraient indispensables. Avançant péniblement à cause d'une légère tramontane, je me dirigeais vers une placette non loin. Même pas le courage d'aller jusqu'au café, je stoppais mon fauteuil à hauteur d'un muret. Malgré une température fraîche je me sentais bien, j'écoutais mon MP3, le dernier album de Cabrel. Avec sa chanson "la robe et l'échelle", l'été chantait dans mon coeur. Sacré Francis ! sa poésie me ramenait dans des souvenirs de coquin que j'étais ! Je riais ! Pour mieux savourer les paroles, je ferme les yeux. Même si le silence extérieur était total, je sentais une présence. Mon sixième sens m'interpellait !
Un quart d'heure que je me laissais bercer par les mélodies du poète d'Astaffort que surprise, une jeune femme m'observait. La première fois que je croisais ce sourire dans mon patelin, loin d'être désagréable ! Un court instant durant lequel mon trouble se remarquait... Nous, les hommes, sommes bien embarrassés quand nous ne maîtrisons pas la situation. Mais "chassez le naturel, il revient au galop !", alors j'émettais un "Bonjour Madame !".
- "Non pas Madame, Mademoiselle ! Klaudia, enchantée !"
Là le trouble complet, peu l'habitude qu'une femme se présentait en premier !
- "Enchanté moi aussi ! Olivier ! mais vous êtes là depuis un moment ? vous avez du bien rire en m'entendant chanter ?"
- "Pas du tout ! bien au contraire, vous fredonnez plutôt bien !"
Assise en face de moi, très élégante, même très belle, notre conversation s’envolait dans tous les sens. Les questions habituelles pour lier connaissance. Bien qu’une chaleur humaine s’installait, le froid s’accentuait, alors je l’ai invitée à venir boire un café à la maison. Elle acceptait gentiment et même mieux elle me poussait tout au long de la route.
Bien au chaud dans ma salle à manger, un café nous accompagnait, et le flux de paroles reprenait.
Ce scénario, je ne l'aurai jamais imaginé, pourtant cette jolie femme était bien là. Son téléphone sonnait, son visage changeait. Tout en raccrochant, elle s'excusait, elle devait partir vite...
Seul son prénom me restait... Klaudia. A ce jour, je ne l'ai jamais revue.
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Une rencontre fortuite sortie de mon imagination !!
Votre amitié me bouleverse ! Je vous aime ! Vos mots sont forts et je vous suis tellement reconnaissant de votre délicieux soutien !
Monsieur Cabrel pour vous !!
Découvrez Francis Cabrel!