Dans l'édition Troupiniolle...

Publié le 30 septembre 2008 par Politeme


Aujourd'hui, j'ai inventé l'oeil-olienne, le rôtichon, j'ai bavé devant et en mangeant mon panini chaud à midi. J'avoue que j'ai rarement passé journée si folklorique, entre le prof de la première heure qui refusait catégoriquement de "donner cours dans des conditions pareilles", rapport au projecteur qui ne diffusait que des images N&B et pas couleur. Et aussi cette pluie qui avait cet effet de contraste sur moi. La maussade des gens, ma passade heureuse, joyeuse, presque un tantinet gaga.


" L'art se montre en sa vraie nature. Et quoique j'aime ce côté impur de la photo noir et blanc, ma préférence se porte aux éclats naturels que la lumière fait ressortir en se cognant décemment aux objets, aux personnes, à leur être. Ce que je montre, c'est l'impudeur du temps. Le temps sous sa forme multiple, qu'il échappe ou nous colle à la peau. Bien sûr il est un ennemi dont on se méfie autant que l'on s'y fie."
Cours de photo, début 16h, fin 19h, Mona sur les rotules, les yeux hagards et la bouche empâtée, libérez -moi.
Ca c'était l'état d'esprit du début d'heure.
Et le prof a ouvert le livre, ce livre.
Living Room de Nick waplington.
Je ne peux pas dire que j'ai eu un flash, je n'oserais pas.
Mais, c'est cette démarche, toute la temporalité d'un moment concentrée dans un objectif. Des enfants souverains, une mère opulente, grasse, une négligence ambiante.
J'ai adoré les teintes, le rendu coloristique, les prises de vues. Ce cadrage que l'on croirait raté, la proximité aussi, des portraits qui n'en sont pas.
Tout ce que ne pouvait pas me procurer l'oeuvre de Dijkstra, seconde personne vue au cours, dénuée de tout effet de mouvement, de vie, ce qu'il manquait tellement à ses photographies. Un entre-deux parfois malsain, j'ai détesté.