Je n'arrive pas à me décider pour un nouveau look complet, alors je me suis contentée de faire joujou dans le code de mon modèle, en attendant mieux. Au moins ce n'est plus gris, c'est déjà ça. J'aurais volontiers passé plus de temps sur le sujet ce week-end, mais il faisait tellement beau que ça aurait été un crime de rester enfermée devant un ordinateur, qui plus est quand celui-ci marche comme un pied.
J'ai donc joyeusement enfourché mon vélo samedi matin pour commencer le week-end en forme, et je me suis rendue au vancouver Aquatic Centre pour mon traditionnel cours d'aquaforme. Et là j'ai soudainement compris pourquoi j'étais grincheuse la semaine dernière: je manquais d'exercice! J'ai aussi compris -mais ça n'a rien à voir- qu'il y a vraiment des pervers partout. Nous étions en train de gigoter dans l'eau au rythme Madonnien quand soudain la prof saute dans l'eau et se dirige vers moi. Je me dis "bon, qu'est-ce qui se passe, mes épaules ne sont pas assez droites? Je ne saute pas assez haut?". Non, non, pas du tout, je devrais arrêter de me prendre pour le centre du monde, ça n'avait rien à voir avec moi, à part géographiquement parlant, peut-être. En effet, non loin derrière moi flottait... comment on appelle ça déjà...? ... une capote, un préservatif, un condom, comme vous voulez. Beurk... Esperons au moins que la chose n'avait pas encore servi, comme a dit la prof. Mais quand même, je me demande comment ça a aterri -ou amerri plutôt- là...
Encore un peu d'exercice, en fin d'après-midi Mr. C. and myself avons marché jusqu'à Granville Island, une de nos destinations favorites. Depuis chez nous, on peut s'y rendre en marchant au bord de l'eau tout le long, c'est tellement agréable quand il fait beau (on l'a aussi fait sous la neige, ça a son charme). Nous avons pris une bière chez Bridges, où j'ai pu constater que c'est toujours l'été puisque le burger de base coûte encore 17$ -en hiver, le prix descend comme la température, à 10$. Et de retour à la maison, Mr. C a pris ses cliques et ses claques et un taxi l'a emmené à l'aéroport pour un voyage de plus, cette fois-ci en direction de Whitehorse. Il rentrera ce soir et repartira de plus belle vers les contrées nordiques, ou bien Toronto, à moins que ce soit les Philippines, je ne sais plus (lui-même ne le sait pas non plus...).
Dimanche, j'ai enfin découvert le Farmers Market de Kitsilano sur Larch St. J'avais envie d'y faire un tour depuis longtemps, mais mes dimanches débordent toujours d'activités, ou bien ma mémoire me fait défaut. Cette fois, j'y ai pensé. C'est un marché bio, bien évidemment, mais aussi et surtout local. Eh oui, c'est pas tout de s'efforcer de manger bio pour faire du bien à son corps et à la planète, il est aussi recommandé de manger local pour limiter la pollution liée au transport des produits.* Le but du Farmers Market est donc d'encourager la production locale, en offrant des espaces comme celui que j'ai visité ce dimanche matin. Ambiance sympa, familiale (façon Kits, quand même, un vrai défilé de poussettes branchées et certainement hors de prix), service de vélo-valet inclus -j'avais jamais vu ça... On y trouve des fruits et légumes, du poisson (congelé, c'est moyennement tentant), des gâteaux alléchants, et des bijoux. Ouais, bon, pourquoi pas. Je n'ai finalement rien acheté, essentiellement parce que je n'avais besoin de rien, et j'ai quand même eu, une fois n'est pas coutume, une petite pensée nostalgique pour les beaux marchés du Sud de la France, qui sont pas mal plus charmants...
* Il y a d'ailleurs à ce sujet un livre qui a eu beaucoup de succès ici, The 100 mile diet, et qui est sur ma "to-read" list, un jour quand j'aurai une vie supplémentaire. Je commencerai peut-être par parcourir le site web.