Number one in your heart, number one in your chart! Catfish Haven entre mes oreilles...
Hier j'étais en petite tenue, au milieu d'une tripotée de meufs de quelques années bien plus jeunes que moi pour la plupart. Toutes plus jolies les unes que les autres, jambes fuselées, poitrine en avant et crinière en mouvement. Nous étions devant un miroir murale, la prof se tenant face à nous. Une enseignante de danse orientale maigre comme un clou, rousse flamboyante, bizarre.
Bizarre d'être là, comme si je détonais dans la photo.
Moi, tout au fond de la salle, n'osant lever les yeux sur mon reflet. Mal à l'aise au début. Un vrai challenge pour moi qui n'ai pas été à un cours collectif depuis...quand? Pas narcisse pour un sous je suis, mal dans mon corps aussi. Et puis fut la musique. Le son arabisant, ce son qui me fait de l'effet à chaque fois. Les milles et une nuit ont opéré; le rythme, les mouvements ont suivi. J'ai toujours rêvé de maîtriser les ondulations du bassin. Ce rythme langoureux puis saccadé (je parle de danse là). Je reste fascinée par Rona Hartner dans "Gadjo Dilo" ou la performance de la petite Harfsia Herzi de "la Graine et le Mulet". De ces femmes qui nous envoutent. M'envoutent. Alors petit à petit je me suis laissée aller, j'ai lâché prise. Et j'ai terminé congratulée par la tige de professeur.
C'est courbaturée que je suis rentrée dans mon homme sweet home. Chaque partie de mon corps s'est rappelée au bon souvenir de ma conscience qui avait tenté de les effacer ces dernières années.
Je suis convaincue de l'utilité thérapeutique de ce cours et impatiente de mieux connaitre cet art.
Bonne journée