Je pourrai écrire un roman.
Sur moi.
Ou sur les gens.
Ce genre de bouquin que l'on prend en main un soir et dont on se détache sans regrets parce que les passages réguliers de mes journées se collent bout à bout comme des chapitres que l'on lit sans envie et dont on ne retient rien. De ces rencontres avec les 4 oies cendrées tassées dans leur enclos près de la gare, à côté des poules et des bidons bleus, ou encore des vieux qui pullulent en ville, je n'ai qu'un flash qui me revient.
Le temps qu'il fait, le temps qui passe, le temps que ça prend, le temps qui m'échappe.
Ca conditionne tout ce que je peux faire, inconsciemment. Je suis collée au secondes, aux heures, les yeux hypnotisés par la rythmique de la trotteuse.
Et malgré ça, j'arrive encore à me faire mon petit "carpe diem", comme si tout en sachant que tout s'écoule à une vitesse effroyable, j'arrivais à contrôler mon espace de vie.
C'est faux, je sais.
Mais ça ne me nuit pas.
[ SECOND TRAVAIL DE PHOTO ]
Exercice portrait : sur les premiers exemples de Waplington et Dijkstra, établir une chronologie cohérente de portraits à caractère divers mais liés par une idée, une démarche.Dans la droite lignée de ce qui m'imprègne, je pense photographier des personnes âgées. Leurs rides, leur solitude, leur mémoire en flash abandonnée sur mes clichés.
Ou des gosses.