Le sonnet du Loir

Publié le 02 octobre 2008 par Lilianof

Par la peste épargné autrefois ton bon val

A creusé dans la Beauce aux plaines régulières

Un sillon verdoyant. Œuvre de mains altières,

Tes murs et tes fossés protègent Bonneval.

Dans tes eaux se mirant le donjon médiéval,

Tu vis sur Châteaudun les guerres incendiaires,

Les feux de la cité rougeoyant la rivière

Et revivre la cendre en un jour estival.

Du Sieur de Montigny outil de la colère,

Tu fis un froid mantel à l’épouse adultère

Qu’en un foudre scellé fut plongée dans le noir.

En cheminant le soir sur ta rive sereine

J’espère voir nager cette jeune sirène,

Gracieuse sur l’onde, le génie du Loir.