Manosque, non-photo n° 4 : Jo Ros

Publié le 03 octobre 2008 par Tilly

Café de La Poste, samedi 27 septembre, vers 17 heures
Avec Paula et Charles tout juste rencontrés, nous nous installons dehors à un coin de la terrasse pour bavarder tranquilles et nous réchauffer d'un thé. Un peu indifférents c'est vrai à ce qui se prépare autour de nous, voire même légèrement irrités d'être dérangés dans nos retrouvailles.

Un comédien lit des portraits de jeunes manosquins écrits par Jo Ros. Il accroche tout de suite notre attention, nous nous taisons et l'écoutons. Et nous sommes encore plus intrigués quand Jo Ros et quelques uns de ses jeunes modèles interviennent à leur tour pour parler du mode opératoire.

Jo Ros est un artiste peintre qui écrit depuis quelques années. Il est chaleureux et on comprend que les jeunes qu'il a rencontrés pour écrire leurs portraits lui aient facilement confié leur "bio". Ils lui ont parlé, un à un, comme si ils avaient posé pour un tableau. Jo Ros écrit ensuite à la première personne ce qu'il a entendu, mais avec ses mots à lui. Chaque portrait est par la suite commenté et validé lors d'un nouvel entretien en tête-a-tête, et les retouches demandées par le modèle sont apportées par l'écrivain.

Jo Ros est un écorché vif. Il regrette tout haut - avé l'assent - l'absence de "grandes personnes" pour écouter ces voix de jeunes. Quelques unes des jeunes filles témoignent avec leurs mots à elles cette fois, de leur bonheur d'avoir participé à l'expérience littéraire, de la fierté qu'elles en garderont à très juste titre (il y a aussi des portraits de garçons, mais sans doute plus timides, ils ne participent pas à la restitution, ou bien ils ne prennent pas le micro) . Jo Ros dit n'avoir pas d'espoir que les portraits soient publiés un jour. Si un éditeur passait par ici...

Martine Sonnet que je reconnais mais n'ose pas déranger est attentive aussi à une table voisine.

A 18 heures, Charles va recevoir sur l'esplanade François Mitterrand à côté, le prix de Paula pour sa boîte aux lettres papillonnante. Le jury des postiers en grande tenue a honoré les 35 artistes qui concourraient en les faisant tous ex-æquo.