Magazine Journal intime

Paradis Fiscaux, oups Artificiels...

Publié le 01 octobre 2008 par Kanya

Comme tout le monde, j’ai bien tenté de m’introduire (en catimini pour ma part) dans le paradis artificiel de Marie-Jeanne… Et bien, raté pour la discrétion. Mon entrée fut plus que fracassante : à peine ai-je franchi les portes du Royaume que mes intestins, se sentant d’humeur artistique, ont retapissé tout l’intérieur façon Design Contemporain Art Déco ! Mes boyaux l’ayant joué décorateur d’intérieur New Age !

Valérie Damidot et son marouflage peuvent aller se rhabiller…

Vous aurez donc pu déceler entre ces lignes que la fumette ne m’a pas réussi ! Je n’ai pas voulu rester sur un échec, alors j’ai réitéré, trois ou quatre fois, et ces trois ou quatre fois, mes intestins se sont sentis investis de la même mission à vocation artistique…

J’ai fini par me raisonner et laisser ça à d’autres qui font ça mieux que moi… Se rouler dans leur gerbe et en être fier. J’ai un minimum de dignité tout de même !

Je suis donc aller carillonner du côté des Alcooliques… Je dois vous avouer que je suis une petite joueuse… Un verre et il n’y a plus personne ! Pourtant, ce n’est pas faute d’entraînement : depuis que j’ai intégré l’agence (dans laquelle j’ai développé ma misanthropie, en raison de la clientèle exigeante et chiante à laquelle je dois faire face quotidiennement !) tout est prétexte à être arrosé au champagne !

Un anniversaire ? Champagne ! Une réunion ? Champagne ! Le départ d’un stagiaire ? Champagne ! Une naissance ? Champagne ! Et ta mère ? (Euh, la je m’égare !)

Et bien ça va faire trois ans que j’y suis, à la quatrième gorgée, je suis déjà bien entamée ! Je finis toujours péniblement mon verre pour ne pas froisser celui ou celle qui a tenu à gracieusement nous rincer la goule !

Les effluves d’alcool embrouillant mes cellules grises, je ne réponds plus de rien ! Faut pas me demander quoi que ce soit après ça ! Alors quand le patron nous invite au resto et nous offre le champagne, l’après-midi, mes neurones pioncent !

Alors pour être sûre de ne pas faire de conneries dans mes dossiers, que l’on saura me reprocher, je m’abstiens d’exécuter toute tâche requérant un minimum de concentration et de réflexion et me concentre sur des tâches subalternes comme essayer de garder les yeux ouverts et ne pas m’affaler comme une merde sur mon clavier !

L’empreinte des touches sur ma joue trahirait mon inactivité !

Comme je ne veux pas être accusée d’être payée à rien foutre, je fais semblant de bosser ! Mais déployer des trésors d’imagination pour tromper son monde, quand on a la tête dans le c***, c’est tellement usant, que des fois je me dis que je ferais mieux de vraiment bosser, ce serait plus reposant…


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