Comme une andouille, j'ai oublié mon appareil photo dans le panier d'un vélocypèdelibapostrophe. Et évidemment, personne ne l'a ramené au commissariat. Il y avait toutes les photos de mes dernières vacances dedans, et ce sont elles que je regrette le plus.
Au moins je n'aurai pas la déception de voir les photos ratées.
Je vais donc plutôt que de vous montrer les photos de mes vacances, vous les décrire telles que le moment de leur exécution m'est resté en mémoire.
Répétition d'un spectacle en plein air qui devrait avoir lieu le soir et le lendemain. Les musiciens se calent, des percussions africaines, un violoncelle. Des danseurs allongés sur le sol sans ordre apparent. Les corps, à un moment donné qui n'a rien à voir avec la musique, se tendent, se soulèvent légèrement, tous ensemble, et retombent. Ils restent de nouveau immobiles avant de bouger un peu plus. Petit à petit, ces mouvements saccadés s'accordent à la musique qui les réveille. Debout, chacun adopte un mouvement différent, mais à plusieurs reprises, tous ensemble ils font le même déplacement en faisant glisser leur pieds comme un twist léger et ironique.
Lyon, belvédère dominant la montée de la Grande Côte (Croix Rousse), Biennale de danse deux mille huit.
Compagnie Théâtre du Mouvement, Claude Decaillot & Annie Legros.