Lu sur HFR :
Interlocuteur 1 :
L'argent n'est pas un bien, c'est une monnaie d'échange. As-tu réfléchi à l'immoralité profonde d'un système dans lequel une banque te prête une pièce d'or et de demande de lui en rendre une et demi, parce que soi disant, elle prend un risque en te prêtant cette pièce, alors qu'en réalité, elle ne prend aucun risque, puisque si tu ne peux pas lui rendre sa pièce, elle prendra ta maison. Et plus fort que tout, la pièce d'or que tu lui demandes, elle ne l'a pas, elle te signe un chèque sur lequel elle a écrit "bon pour une pièce d'or", et tout le monde accepte ce chèque en paiement des biens, puisqu'il provient de la banque. Elle a créé la pièce d'or en écrivant sur un bout de papier, et toi, tu vas payer une demi pièce d'or d'intérêt. Pour rien.
Interlocuteur 2 :
ce n'est pas exactement vrai... elle prend quand même le risque d'une défaillance de son débiteur ET de la perte de valeur des actifs sur lesquels était assise la dette (la maison dans ton cas). C'est quand même ce qui est à la base de la crise des subprimes ! Par contre ce qui est fort c'est que dans ce cas là, les banques ont tellement pris l'ensemble de l'économie en otage, qu'on est obligé de reprendre leur risque à notre compte ! Bref ce système est foireux...
Interlocuteur 1 :
Mais quel risque ? Elle a créé l'argent, elle ne l'a pas sorti de sa poche !
La crise des subprimes, pour ce que j'en ai pigé, est la conséquence d'un pari perdu : on a vendu des maisons aux américains, à taux progressif, en pariant sur le fait qu'ils seraient augmentés, et que leur salaire suivrait la courbe d'augmentation du taux de leur crédit. Mais les salaires ont stagné, les deux courbes se sont croisées, les américains n'ont pas pu rembourser leurs intérêts, et ce qui fout les banques dans la merde, ce n'est pas le fait que les américains ne puissent plus rembourser leurs crédits immobiliers, mais le fait qu'elles se sont revendues entre elles, un nombre incalculable de fois, les crédits pourris, en les planquant dans des paquets de crédits moins pourris.
Bref, ils se sont tous enculés à qui mieux-mieux, et maintenant que la partouze est finie, on nous demande à nous de nettoyer leur foutre étalé partout dans la pièce.
En fait, c'est lu/écrit sur le net, puisque l'interlocuteur 1, c'est moi.