Jean-Marc Rouillan est un crétin. A quelques mois seulement de la fin de sa période d'interdiction de s'exprimer dans la presse sur ses activités terroristes, il accorde un entretien à l'Express, dans lequel il laisse clairement entendre qu'il ne regrette rien de son activité terroriste passée. Bon, fermez le ban, il est retourné en taule, personnellement, ça m'en touche une sans remuer l'autre, et s'il ressort aussi sec, tant mieux pour lui, je m'en balancerai pareil. J'avais 14 ans en 1979.
Mais Olivier Besancenot, lui, a commis une véritable erreur, tout d'abord en s'acoquinant avec Jean-Marc Rouillan, alors qu'il n'avait pas besoin d'un ex-terroriste pour être populaire, et ensuite, en le soutenant, envers et contre tous, alors même que le monde traverse la crise financière la plus grave depuis 1929, et que le système capitaliste est vacillant, prêt à imploser. Dans ces périodes de doutes, de troubles, alors même que les Français n'ont plus confiance en personne, ni les banques, ni le gouvernement, ni le Président de la République, ni les institutions, ni le système, ni les employeurs, ni les syndicats, ni probablement leurs voisins, quel est le sujet qui tient à coeur à Olivier Besancenot, quelle est sa grande révolte du moment ? La remise en cellule de Jean-Marc Rouillan.
Je pense, et cela n'engage que moi, qu'Olivier Besancenot aurait vraiment mieux fait de s'abstenir, et ferait bien, maintenant, de s'exprimer sur les vrais sujets importants, et de cibler plus judicieusement ses révoltes.