Etant gamine, mes parents ont eu un saucisson à quatre pattes, à poils frisés, qui te chope le mollet dès que tu as le malheur de passer un petit peu trop près de lui ! Vous savez, ces sacs à puce malodorants, cons comme des brosses à chiottes ? Mais oui, on appelle ça des caniches !
Le mien, qu’est-ce qu’il était con, mais alors con ! Ah ça, on peut dire qu’il en tenait vraiment une de ces couches, cet abruti !
D’ailleurs, j’y pense, ne dis-t-on pas, tel chien tel maître ? Papa, si j’étais toi, je commencerais sérieusement à me remettre en question ! Parce que vu l’état de crétinerie avancée dans lequel le cabot se complaisait…
Enfin, je dis ça…
C’était un être hybride, mélange de Garfield dans le comportement et de Rantanplan pour sa bêtise tridimensionnelle finie… Lui et moi, c’était physique, on n’a jamais pu s’encadrer ! Je lui marchais sur la queue, il me pétait au nez… Un amour à la JE-T’AIME-MOI-NON-PLUS… plutôt MOI-NON-PLUS du reste !
Mr était un fin gourmet qui préférait venir squatter mon assiette dès que mes parents avaient le dos tourné plutôt que d’enfourner sa pâtée dans son gosier… Quand je lui faisais comprendre, en lui tirant sur la queue (pas sur sa minuscule petite quéquette Tabellarius, sa vraie queue voyons !) qu’il commençait à me taper sur le système à jouer les détrousseurs de bouffe, il finissait toujours par éternuer dans ma gamelle ce couillon !
Quoique des fois, ça m’arrangeait bien qu’il se tape l’incruste dans ma gamelle…
Bon il est vrai que plus d’une fois j’ai souhaité sa mort… Et Dieu ce couillon a exaucé mes prières ! J’ai bien eu la gorge serrée, un petit peu… A qui, à l’avenir, j’allais pouvoir refourguer discrétos les truc infâmes que ma mère mettait un point de d’honneur à me faire ingurgiter… ?
Car, me faire bouffer de la cervelle ? Mais on n’a pas idée ! Le sac à puce, lui en revanche, adorait ! Ah, ma petite poubelle de table à poils m’a quand même manqué après sa disparition ! OBLIGEE de tout manger, à partir de ce jour, j’ai été !
Parce que ce n’était certainement pas Bob mon poisson rouge qui aurait pu terminer mon assiette. Et oui, mes géniteurs de substitution ont cru bon de m’offrir un truc gélatineux et couvert d’écailles afin de combler le manque affectif résultant de la disparition du cabot ! Je subodore mes géniteurs, lors d’une rencontre au sommet avec eux-mêmes, d’avoir décrété après moult tergiversations, qu’un Némo me ferait le plus grand bien, point de vue affection et tendresse…
J’ignore ce qu’ils ont bien pu fumer ce jour-là, mais ça devait être de la bonne ! Ils auraient pu faire tourner merde, je suis sûre qu’avec celle-là en plus, mes intestins n’auraient pas jouer les exhibitionnistes en déversant sans pudeur aucune ce qu’ils avaient dans le ventre, à savoir mes tripes et mes boyaux !
Peu de temps après l’acquisition de ce truc gluant et gélatineux, mes parents ont réalisé qu’ils avaient peut-être fait une belle
connerie. Ils m’ont alors offert une Caroline, oui parfaitement, une tortue miniature qui te chope le bout de gras le doigt dès que l’occasion s’offre à elle !
Euh, je sais pas moi, mais vous ne pourriez pas faire comme les autres parents et m’offrir un compagnon de jeu tel un cochon d’inde, un rat ou un hamster ? Vous connaissez ces petits rongeurs tout mignon tout plein ? Non, vous ne voulez pas ?
Ah, vous m’avez ramené quelque chose ? C’est quoi ? Des petits serins ?!?!? Euh, c’est bien gentil de votre part, mais ça sert à quoi ?
To be continued…