Vivre en 2008 à l’heure de 2006

Crise financière aux Etats-Unis, défaite (ou plutôt branlée ?) de l’équipe de France à l’Euro, retour de Christophe Dechavanne en prime time sur TF1, annonce du WiiMotionPlus,… on se dit parfois qu’on aimerait bien quitter cette année 2008 pour faire un retour en arrière. Malheureusement, Albert Einstein et Eve Angeli sont formels à ce sujet: c’est physiquement impossible. Et pourtant…

Et pourtant, imaginez vous un instant complètement insensible aux sirènes du marketing, aux discours exaltés de vos amis à propos du dernier Alexandra Ledermann, ou encore au rayon nouveautés de votre Micromania. Pourquoi, à ce moment là, ne pas faire comme si l’histoire du monde vidéoludique s’était mystérieusement arrêtée quelques années plus tôt, en 2006 par exemple. Des hits à foison s’offrent alors à vous: Gears of war, Oblivion, ou encore Twilight Princess. Et ce à prix réduit (car en réalité nous sommes en 2008 ! Vous suivez ?).

Autre avantage: pas la peine d’avoir un PC dernier cri pour profiter de ces perles, qui même si à l’époque nécessitaient un lourd investissement matériel, tournent aujourd’hui sur n’importe quel ordinateur de bureau Darty. Par ailleurs, vous n’aurez aucun mal à faire votre choix parmi la masse de jeux produits. Soit le jeu est en édition collector, et vous pouvez être quasiment sûr que c’est tout bon, soit on en parle encore 2 ans après la sortie, et là encore vous pouvez foncer les yeux fermés. Bien malin celui qui aujourd’hui peut savoir avant achat si Spore est un vraiment une tuerie (on peut lire sur la toile tout et son contraire). Attendez quelques années, et vous serez fixés !

Tous les patches significatifs seront intégrés au jeu, la communauté multijoueur sera pleinement développée, et avec un peu de chance un add-on sera vendu avec votre collector pour peanuts.

A ce moment de l’article, j’aimerais que vous vous disiez: “Mais… Il a raison bordel ! J’aurais jamais acheté Rainbow Six Vegas si j’avais su !”. Et bah oui ! Mais voilà, on est tous des grands enfants, et on veut tous le dernier jeu avec une jolie jaquette et des citations sur la boite du genre “GamerMag - Quand on commence, [...] on ne s’arrête plus” (A noter que la phrase originale était - Quand on commence, devant cette océan de nullité une folle envie de rire nous prend, et on ne s’arrête plus).

Cette année, pour Noël, faites simple, prenez vous un bon Shadow of The Colossus ou un Company of Heroes, ca devrait largement faire votre bonheur, même en 2008…