Magazine Humeur

Le long tunnel de la nuit

Publié le 08 octobre 2008 par Didier T.
Photo Mondino

C’est vrai qu’il y a, à regarder les pratiques, des éditeurs, des journalistes littéraires et des auteurs prostitués, du découragement.
C’est vrai qu’écrire c’est un truc vraiment compliqué. Dans mes lectures, en ce moment, je suis très littérature américaine traduite en français et dans tout ce que j’écris j’ai l’impression d’être influencée, plus que ce que je voudrais, par la littérature contemporaine française (hormis les scènes de sexe pour lesquelles je n’ai vraiment aucun talent. Regard à ma mère, je ne me vois pas écrire « je vais te mettre ma grosse bite dans le cul, tu vas voir ça va être fantastique »). Lorsque j’écris sur ce blog j’ai l’impression d’être drôle et lorsque j’écris chez moi (le projet n°1 a débuté le vendredi 28 mars 2008), j’ai l’impression que c’est franchement triste et déprimant, d’autant plus que deux choses m’ont habitées depuis le commencement 1) Thérèse Desqueyroux de Mauriac 2) Les blessures assassines de Jean Pierre Denis.
J’en suis depuis longtemps à 49 pages (sans interligne bien entendu), dans quelques pages ce sera terminé. Et il faudra prendre une décision :
- Relire ou pas. Relire ça voudra dire imprimer (je n’ai pas d’imprimante, cela demandera une autre décision, encore). Corriger, travailler et…Tout foutre à la poubelle ou faire lire ? Faire lire ? Mais à quoi bon ?
Voici deux ans, trois ans, j’avais capté, un peu malgré moi, soyons hypocrite, l’attention d’un éditeur galligraseuil avec une mini nouvelle. Il me demandait plus qu’une mini nouvelle parce qu’une mini nouvelle c’est bien mais. Et incapable. Incapable de sortir quoi que ce soit. Parce que, malgré tout, la très grande difficulté dans cette histoire c’est quand même le putain de texte. Aujourd’hui, je me dis, mon texte est tellement glauque, tellement bizarre, ça ne passera pas, il m’a oublié (et ses promesses avec (sale con)), et puis j’ai changé, et puis y’a la crise, et puis j’ai pas le courage, j’ai plus l’insolence, je ne suis même plus drôle, je suis trop conne, c’est trop nul, en plus j’ai pas fini, et je n'ai pas l'ombre d'une idée pour un titre, de toute façon ça ne vaut rien, qu’est-ce que tu crois, et puis pourquoi tu as mangé tous ces chamallows aujourd’hui et hier, t’es complètement folle ou quoi, tu as le cerveau transformé en guimauve géante. Bref, merde, quoi !
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine