Vous êtes au courant, que des banques Anglaises font faillite, et que dans ces banques, travaillent des traders Français. Je ne vous dit même pas leur salaire, d'abord parce que je l'ignore, et ensuite parce que de toutes façons, à ce niveau là, ça ne dirait plus grand chose à grand monde.
Ces traders sont les grands champions du libéralisme, ils sont partis en Angleterre (en payant leurs impôts là-bas) pour gagner plus. Ils sont au coeur du système capitaliste, c'est leur travail, d'acheter, de vendre. On se souvient de Jérôme Kerviel. Leurs critiques n'étaient pas assez dures, à ces traders expatriés, contre le système Français, "système d'assisté". Ils prônaient le libéralisme total, le pouvoir capitaliste, la loi du plus fort, ils étaient les champions du "quand on veut, on peut, et si on est au chômage, c'est qu'on l'a mérité".
Donc, ces traders, se retrouvent au chômage, du fait de la
crise financière. Et c'est là que ça devient vraiment savoureux, et que la belle mentalité libérale et l'hônneteté intellectuelle de ces braves traders Français prend toute sa dimension : avez-vous vu ce trader Français, à la télévision,
déclarer avec un grand sourire (vous allez comprendre pourquoi) : "Ce
n'est pas grave, on va aller en France pour toucher le chômage
Le smiley, c'était à peu près son sourire. Mais le pire, c'est qu'il a raison. C'est tout à fait possible, et tous les traders se refilent le truc : pour qu'ils touchent le chômage, il leur suffit de revenir en France, travailler au moins une journée, mais moins d'un mois complet, et ils ont droit aux Assedic. Donc, ces champions du libéralisme viennent en France, travaillent une journée ou deux au Mac Do du coin, s'inscrivent au chômage, et touchent... le plafond des Assedic, soit 6386€ / mois.
J'aimerais bien entendre les champions du libéralisme, les capitalistes virtuels, qui hantaient il n'y a pas encore si longtemps les forums, en affirmant qu'hors le libéralisme, il n'était point de salut, et que l'Etat n'était pas là pour assister ses concitoyens. Tous les villipendeurs de l'assistanat, qui criaient au fainéant en voyant un chômeur. Hou hou, les copains, vous êtes où ? Vous êtes partis retirer tout votre fric de votre banque, parce que vous savez bien que le jour ou les pauvres iront le faire aussi, il n'y en aura plus ?