C’est la phrase clé d’un article publié aujourd’hui dans le NYT.
« Brouiller les frontières entre science et publicité »
Le laboratoire pharmaceutique Pfizer de débat dans un procès aux Etats-Unis ou les plaignants accusent la firme d’avoir tout fait pour que les résultats des études défavorables pour un de leur produit, le Neurotin n’aient que peu d’influence sur les prescripteurs, et donc les prescriptions. Tout fait, c'est à dire retarder leur publication, et présenter ces fameux résultats sous un jour favorable.
Ces études visaient à étendre la prescription du Neurontin au delà de son AMM initiale.
L’article du NYT est très critique.
Bien sûr, Pfizer plaide de sa bonne foi, et précise que ces pratiques étaient antérieures à son rachat de Warner-Lambert qui commercialisait initialement le Neurontin.
« Pfizer issued a statement Tuesday denying that it had manipulated Neurontin data, saying “study results are reported by Pfizer in an objective, accurate, balanced and complete manner, with a discussion of the strengths and limitations of the study, and are reported regardless of the outcome of the study or the country in which the study was conducted.” »
The expert reports, unsealed Monday in a federal court in Boston, add to accusations that the pharmaceutical industry has controlled the flow of clinical research data, blurring the lines between science and marketing.
Le problème pour Pfizer, c’est que la défense a exhumé des mails compromettants :
According to one September 2000 e-mail message by a Neurontin team leader at Pfizer, “The main investigator in the U.K. (Dr. Reckless) is keen to publish but this will have several ramifications.” The team leader later wrote, “I think we can limit the potential downside of the 224 study by delaying publication for as long as possible.”
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Experts Conclude Pfizer Manipulated Studies
By Stephanie Saul
The New York Times
Published: October 8, 2008