On trouve peu d'informations en français sur les couleurs des ornements
liturgiques en usage dans l'Église orthodoxe (sur la page de wikipedia,
on trouvera plutôt des informations sur la pratique catholique romaine). La
littérature en langue russe est, bien sûr, plus riche.
Il faudrait sans doute distinguer les ornements portés par le clergé des
parements qui couvrent lutrins et meubles de l'église. Les règles reproduites
plus bas concernent les vêtements sacerdotaux, car il est clair qu'il est plus
simple de changer un vêtement que tous les parements de l'église. L'église peut
ainsi rester en jaune, alors que le clergé adopte le vert, par exemple, pour la
fête d'un saint moine.
On distingue six groupes de fêtes :
1) fêtes du Seigneur, des prophètes, des apôtres et saints hiérarques. Couleur
: or (jaune) de toutes nuances ;
2) fêtes de la Mère de Dieu, des saints anges, des vierges. Couleur :
bleu ciel et blanc ;
3) fêtes de la sainte Croix. Couleur : violet ou rouge
foncé ;
4) fêtes des martyrs. Couleur : rouge ; (le Jeudi Saint :
rouge foncé, bien que les ornements du sanctuaire soient noirs et la nappe de
l'autel — blanche) ;
5) fêtes des saints moines, des fols en Christ. Couleur : vert
; ainsi que les fêtes de la Pentecôte, de l'Entrée à Jérusalem (dimanche des
Rameaux) et le jour du Saint Esprit (lendemain de la Pentecôte) ;
6) périodes de carême : bleu foncé, violet, vert foncé, rouge
foncé. Pendant le grand carême : noir. Les dimanches
et jours de fête du carême : couleur sombre avec des dessins dorés et
colorés.
La littérature liturgique est complètement muette sur la symbolique des
couleurs, mais on trouvera des explications précieuses dans l'article (en russe) qui a
servi de base à ce billet.
Comme le proposait Serge dans un récent commentaire, il serait
intéressant de poursuivre la discussion dans les commentaires. Chaque Église
(russe, grecque, roumaine, bulgare, et j'en oublie), chaque paroisse a sans
doute ses traditions et ses habitudes propres.