Cul-de-sac de Douglas Kennedy

Publié le 09 octobre 2008 par Louloute01
Douglas Kennedy c'est toujours bon. Il est vrai qu'après en avoir  lu un certain nombre, on commence à entrevoir les ficelles, mais globalement c'est assez bon et pas trop commercial. Pas comme d'autres Guillaume ou Marc pour ne pas les citer, mais eux vraiment... Bref !
Mais Cul-de-sac, ça n'est pas vraiment du Douglas Kennedy. Ou plutôt si, c'est son premier roman. C'est comme les premières cerises : c'est acide, c'est décapant, ça laisse un goût unique dans la bouche et les suivantes ne sont là que pour montrer à quel point les premières étaient délicieuses. Dans son premier roman, nous n'avons pas toute cette batterie de sentiments que D. Kennedy mettra ensuite dans des bons gros bouquins qui feront les bestellers. Ne nous méprenons pas, je le dis et me repète, j'aime beaucoup cet auteur mais là, en lisant Cul-de-sac, je n'aurai pas pu faire le lien avec l'auteur si je l'avais ignoré.
Cul-de-sac c'est l'histoire d'un journaliste raté nommé Nick qui décide de tout plaquer aux USA pour aller se faire un petit road trip à travers le bush australien. Ca tombe bien, il n'a pas grand chose à plaquer, un boulot minable et pas de famille. Ainsi, sur un coup de tête, il décide de faire des centaines de kilomètres dans le désert australien, à bord d'un van pourri racheté deux sous à un pasteur et sa femme.
Sur la route, Nick va croiser d'abord des kangourous et puis ... Angie ! Une jeune femme de 21 ans, sorte d'adolescente mal dégrossie, sortie tout droit de son patelin paumé qu'elle quitte pour la première fois. Bien malheureux celui qui cède à l'appel de ce type de sirène puisque Nick va se retrouver drogué, kidnappé et enfin marié à Angie, qui l'a ramené dans son village, là où vivent trois familles en totale autarcie. Et franchement, pour Nick, c'est pas gagné !
J'ai été complètement soufflée par ce livre. Cette violence, cette injustice, ce piège monumental qui se referme lentement et qui pousserait plus d'un homme honnête à se mettre une balle dans la tête m'a coupée le souffle. Pour les plus cinéphiles d'entre vous, cette histoire a des airs du film repris récemment par A.Aja, La colline a des yeux. Même atmosphère, même panique ambiante, même envie de replonger dans l'histoire comme pour mieux se sentir vivant. Même décor aussi, le sable, le désert, la chaleur, la roche. Et puis une chose bien plus dangereuse pour l'homme que n'importe quelle terre aride : d'autres hommes.
A lire donc, quand on n'a pas peur d'avoir peur justement !