The day compilation

Publié le 11 octobre 2008 par Politeme

DIFFERENT THINGS
Pour les gens qui regarderaient trop de films romantiques, une journée type commence par un levé de tête, un sourire niais accroché au visage. Mais les gens savent que se lever le matin, en ayant la boûche pâteuse, les yeux croûtés par des crottes jaunes, et les pieds emmêlés dans une non moins charmante harmonie, ça tiens bien plus d'une réalité toute contemporaine, la mienne.

Je pense qu'aujourd'hui je me serais sûrement plus amusée à contempler quelqu'un de relativement naïf qu'à regarder, vautrée dans le fauteuil 4 places Ikea, un Gad ou un Dany qui aurait vainement tenté de m'arracher un zigomate. Faut dire que les vraies personnes m'inspire plus que celles qu'on a réussi à enfermer dans ma boîte en plastique super-luxe, ma télévishieun.
Soit.
Toujours est-il que, exceptée la pustule à tant Berthe, qui commence à atteindre la taille grosse soucoupe collée au visage, tout est toujours mieux en VRAI.
Comme le gazon que j'ai tondu ce matin, des brins d'herbes collés à moi jusqu'entre les orteils, mon brushing qui se sentait plus, la grande classe d'une amazone version bourrine. Il n'y avait que moi pour inventer le chic de ratiboiser la verdure tout en dandinant du postérieur acoutrée d'une matière ridicule, une négligence visuelle au vu et au su de tous, poussant le réalisme jusque dans le reniflement piffien top déglinguos.
Qui soit dit en passant, n'était strictement pas prévu, vu que les types de l'IRM, shootés à la crème contre les hémorroïdes, nous avaient promis un ciel bleu et des oiseaux gazouillants. J'ai juste vu de la merde en l'air et des gens baver à terre en passant, histoire de montrer qu'eux aussi avaient pas su gérer le thermostat morose d'la Gelbïk.
Un temps à se chier dessus.
[ ATELIER PLURIDISCIPLINAIRE ART ]

Hier en cours, travail sur une liste de 50 éléments à mettre sous forme visuelle mais spontanée, en utilisant un posca (feutre noir intense) et un bic, histoire de faire constraste avec les deux traits, ou association d'idées de manière intelligente, c'est selon.
J'étais un peu larguée par un de nos trois profs, en extase hystérique (pas de redondance, c'était vraiment ça) devant les dessins minauds d'une des filles du pôle, qui les avaient transposés sur une surface de 15m sur 1.5m, histoire de nous montrer que même en grand c'était moche.
J'ai du avoir une erreur d'approche, un boulon dans le sillage, un truc qui a déconné dans ma tête, mais son apologie de la chose m'a laissée perplexe, vrai de vrai. Peut-être ne comprenais-je pas la nuance dans ce déroulement incohérent de personnages en fil de fer, cette recherche non ébauchée, l'oubli volontaire du bic, pourtant imposé dans l'exercice ?
"Vous voyez ces lignes, cette expressivité que le posca laisse quand il vient à bout de son trait ? Ca c'est du dessin énergique, bien tracé, c'est vraiment du bon travail ! "
J'avais une envie de coup de boule, un truc à la Materazzidane, fissurer les murs et exploser. J'en pouvais plus.
Du coup, moi qui étais en berne depuis les 2 premières heures, ma liste a pris vie d'un seul coup, comme jetée de mon crayon, je m'éclatais à pouvoir rire moi-même de faire quelque chose d'absolument fantasque.
Vendredi prochain, c'est moi qui surprend.