Magazine Journal intime

Repos façon Taz (2)

Publié le 11 octobre 2008 par Tazounette

Bon, j’ai fait en sorte de garder le meilleur pour la fin…

  

Oui, il y a eu du bon dans cette journée pour moi.

Tout n’a pas été vain, ça n’a pas été une journée pour rien…

Tout d’abord, après le recherche de chaussures pour ma grande qui fut infructueuse au possible… J’ai eu le malheur d’entrer dans ce grand magasin de chaussures « dégriffées »… En gros, quand on entre là, on est à peu près sûre de ressortir avec une boîte ou deux…

Etant donné qu’il ne me restait dans mon placard que deux vieilles paires d’escarpins à hauts talons que je ne porte quasiment plus, il était temps que je renouvelle… J’ai fait un tour plutôt dubitative… Jusqu’à ce que je tombe sur cette chaussure. Escarpins de velours noir, avec deux brides croisées sur le coup de pied très cambré par la hauteur du talon… Absolument divine… Bizarrement, j’attrape la boîte. Deux pointures différentes… tiens, j’ai déjà vu ça quelque part… C’est un remake de mon fameux épisode de la Chaussure ou quoi ? Bref, un p’tit tour vers la vendeuse qui éclaircit le mystère et je ressors peu de temps après, heureuse de ma nouvelle acquisition, juste avant un coiffeur qui me laissera un goût amer dans la bouche…

Il est 15h50 lorsque je me gare non loin de l’école.

J’avais prévenu Anaïs le matin que point de K* aujourd’hui, c’est moi qui viendrai la chercher.

Avant de sortir de la voiture, je l’observe à travers le portail.

Elle joue dans la cour. Elle court puis rejoint le toboggan. Je la sens épanouie et heureuse. Mon cœur bat… J’ai si peu l’occasion dans cette vie qui tourne à l’infini, de me poser simplement et de les regarder vivre sans qu’elles ne me voient… Quel délice que cet instant volé…

Je marche la courte distance qui me sépare encore de l’entrée de son école. Traverse le bâtiment, et arrive bientôt dans la cour. J’appelle ma plus belle. Je pose un genou à terre, ouvre grand mes bras, un large sourire sur mon visage. Elle se retourne et accourt avant de se lover contre moi amoureusement, un sourire à se déplacer la mâchoire et sa petite voix qui dit un « maaaaman » tout ému. Je la porte jusque dans sa classe pour attraper les affaires et continue de la garder dans mes bras, aussi longtemps que je peux avant de la reposer à terre. Devant son école est garé un petit camion de glaces et gaufres « à la liégeoise ». On s’en prend une chacune sans oublier Lison au passage. Le soleil est radieux, point n’est besoin de blouson. Ma puce a le regard rieur, tout affairée à grignoter sa gaufre plus grosse que son visage, léchant amoureusement le sucre qui en dégouline. Avant de me dire, « Je suis contente, pas de K* ce soir, je suis heureuse maman ». Elle a l’air ravie de mon initiative, ravie de cette nouveauté, de cette surprise… et rien que de la voir et de l’entendre, j’oublie tout en vérité.

J’ai tellement bien fait de la prendre, cette journée…

C’est le même accueil que me réserve Lison en arrivant à la crèche. Elle est tout affairée à jouer, à courir et servir le thé à ses camarades, lorsqu’elle m’aperçoit dans l’embrasure de la porte, elle court en riant aux éclats…

Voilà comment mes deux poupées si chamailleuses ces temps-ci, chacune cherchant à délimiter son territoire et ses affaires dans une fratrie où le partage est de mise, m’ont réservé le plus bel après-midi qui soit…

Alors oui, ça valait le coup de prendre cette journée.

C’était bon d’avoir une petite journée de calme et de silence, même si tout n’était pas aussi zen que je l’aurais voulu, même si je n’ai pas dormi tout mon soul ou si je ne suis pas ressortie telle que je l’aurais voulu de chez le coiffeur…

Rien que pour ces minutes-là, rien que pour lire le bonheur dans les yeux de mes filles et qu’elles aient pu lire le mien de la même façon, c’était, là, mon grand bol d’air.

C’est elles finalement qui sont parvenues à recharger ma batterie si naze qu’elles m’avaient consciencieusement vidée ces derniers temps…

Un juste retour des choses et un moment béni, qui donne toute sa valeur à ce rôle de maman parfois si pesant, mais qu’il suffit d’un rien pour remonter aussi sec !

;o)


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