« Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Mais que se passe-t-il ? » Introduirait l’adage.
Sebika n’aurait plus donné signe de vie depuis le 22 septembre.
Lui serait-il arrivé quelque chose ?
L’heure est grave et le moment est venu de faire place au privé suédois Varg Veum*, en charge de cette enquête trépidante.
Autant dire que notre ami Veum a du pain sur la planche. (Mouarf cette expression...)
Il semblerait donc que depuis cette date fatidique, l’hôtesse de ces lieux n’ait cessé de vagabonder, laissant son lecteur dans l’attente et l’angoisse.
L’enquête du privé nous donne un aperçu de ces activités hautement secrètes…
* La présence dans ce billet du privé suédois né de la plume du grand Gunnar Staalesen n’est pas un hasard et ne se veut d’aucune façon que ce soit un plagiat. Ce n’est qu’un bien médiocre hommage.
Tout commence à la gare de Paris Montparnasse le mercredi 24 septembre. Des voyageurs auraient aperçu une jeune femme de taille moyenne, aux longs cheveux chatains (chevelure d’une rare beauté, suivant les multiples témoignages)(Hum). Le détail frappant de l’histoire, prouvant qu’il s’agit bien de l’auteur du blog Regards Égarés, la dite femme remuait le pied droit frénétiquement à l’écoute de son lecteur MP3… et lisait un polar suédois.
Indication crutiale qui nous a permis de suivre sa trace jusqu’à Saint-Nazaire où elle serait descendue.
Là, une femme aux cheveux courts, probablement la maman de notre voyageuse, l’attendait de pieds ferme…
La trace ne reprend que le soir de ce même mercredi, aux alentours de 19h30 sur Pornichet.
Divers témoignages affirment la présence de Sebika aux aletours du Babar, en compagnie d’une jolie brune. Dîner dans un restaurant (vraiment pas bon, d’après leurs tête en sortant de l’établissement), puis sortie dans un bar.
Ce n’est que le dimanche de cette même semaine que Sebika reparait en public, assistant en l’église de Paimboeuf au baptême de celui qui est devenu son filleul. Des membre de l’assemblée religieuse, outrés, nous content que la jeune femme était accoutrée d’une robe un peu courte et de collants violets totalement indécents pour le lieu et l’endroit.
Durant les jours qui suivirent, Sebika fut aperçue de nouveau dans un train, puis aux alentours de l’Université où elle suit quelques cours…
Madame X, ouvreuse de l’UGC Opéra aurait aperçu la dite fugitive en compagnie d’une amie. Elle nous rapporte des faits bien ennuyeux, compromettant totalement sa réputation. Par soucis de vérité, nous vous dirons absolument tout et sommes déjà très fâchés de devoir vous révéler que… le lundi 29 septembre 2008, vers 17h, la jeune femme aurait assisté à une séance du film Mamma Mia. Il paraîtrait même, de la bouche d’une fidèle de la salle présente lors de cette même séance, qu’elle aurait prétendu avoir « trouvé le film totalement loufoque, le jeu d’acteur totalement abominable, mais cenpendant qu’il s’en dégageait une certaine fraîcheur voire une réelle réussite scénaristique dans l’enchaînement des chansons d’Abba. »
Pathétique.
Les jours qui suivirent cette malencontreuse faute de goût mi-avouée de la jeune femme, Veum put reconstituer les allées-et-venues de Sebika, distribuées aléatoirement aux alentours de la BNF…
Le 02 octobre, la jeune femme fut aperçue dans divers lieux de débauche du quartier du Marais, accompagnée de deux acolytes qui après renseignements se révèlent être d’anciens collègues de travail.
Le 04 octobre, Sebika fut aperçue en soirée dans divers lieux alentours de gares parisiennes. Veum découvrait ainsi qu’elle se serait rendue gare de Bercy, gare de Lyon puis gare de l’Est dans le cadre de la 7ème édition de la Nuit Blanche parisienne.
"Artiste en bâtiment", Pierrick Sorin, Projection sur la façade de l'hôtel Terminus Est.
Le 06/10, cette même jeune femme aurait été aperçue en pleine discussion mouvementée avec plusieurs agents de sécurité du Musée du Louvre. Ces derniers nous confient que la jeune femme prétendait vouloir entrer avec un Laissez-Passer périmé. D’autres sources affirmeraient au contraire que ces mêmes agents de sécurité étaient de très mauvaise foi, n’écoutant pas les arguments pourtant très convaincants de la demoiselle, qui a dû depuis faire refaire sa carte, mécontente qu’on puisse mettre en cause sa bonne-foi.
Enfin, Sebika aurait été aperçue hier soir, 10 octobre 2008, aux alentours de La Cigale vers 21h. Certains l’auraient même vue y entrer pour ne ressortir que vers 22h30, l’air ahuri, à moitié nue, l’oeil hagard. Veum apprenait après vérification qu’elle aurait assisté au concert de Poni Hoax, seule. Veum a pu constater que la demoiselle s’est révélée être une groupie férue mais pourtant très discrète, n’osant pa se jeter sur le leader du groupe qu’elle admire secrètement (surtout depuis qu’elle a vu ce à quoi il ressemblait). Depuis, elle ne cesse de ressasser ces deux petits mots : « Ohhh Laurent » et de souffler d’envie et de désespoir.
(Vidéo que je trouve amusante. Pour écouter des titres dignes de ce nom avec un son correct, voir ci-à-droite en haut de page, ou sur les plateformes que vous connaissez.)
De source sûre, la concierge de son immeuble nous confie que la jeune femme ne cesse de recevoir des colis chez elle… (ce qui n’est pas dit sans une certaine dose d’agacement de la part de Madame Y). Veum aurait découvert que l’un d’entre eux n’est autre que le magnifique second tome de La Théorie du grain de sable de Schuiten & Peeters.
Sebika serait également en train de lire un roman intitulé Vienne la Tempête, de Leena Lander. A n’importe quelle heure du jour et de la nuit, nous rapportent les usagers du Métro parisien qui l’auraient aperçue rentrer à pas d’heures à plusieurs reprises durant ces dernières semaines.
Rapport remis ce matin à ma propre personne, qui vous transmet l’enquête dans ses moindres détails.
To be continued…
Certains passages de cette auto-fiction ont dû être embellis et/ou modifiés pour une meilleure tenue de route scénaristique, dans le fourbe but de tenir le lecteur en haleine jusqu’à la fin.
Nous nous excusons de la médiocre qualité de ce billet, de sa longueur et de la non présence d’éléments personnels (photos, etc. existants… mais réservés à un public… averti – en l’occurence, j’ai la flemme d’encoder/mettre en ligne, etc.).