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La suite des aventures de Cannibale, mot à la recherche d’un auteur

Publié le 11 octobre 2008 par Dk

11 octobre 2008

La suite des aventures de Cannibale, mot à la recherche d’un auteur

Suite à mon post d’hier, où je vous contais les mésaventures de Cannibale, Freefounette le Lapin blanc a repris la plume là où je l’avais laissé (faut dire que j’avais abandonné mon personnage en bien mauvaise posture – Freefounette le Lapin blanc et tout son talent arriveront-ils a changé son destin ???)...                            

Un élégant jeune homme passa devant lui, courant presque. Il s’arrêta brusquement quelques mètres plus loin comme frappé par la poudre (celle que parfois certains n’ont pas inventée). Cannibale leva un point inquiet quand celui-ci revint vers lui à grands pas.

-          Bonjour, mot abandonné. Tu cherches un foyer ? Ca tombe bien, moi, je cherchais une idée. Et voilà que je te trouve sur mon chemin. Les voix des mots sont impénétrables. Veux-tu bien m’accompagner ?

Cannibale hocha du C avec enthousiasme, et donna son petit n (le droit) à la main fine et distinguée que lui tendait le jeune homme. Quel plaisir ce serait que d’être écrit par une telle main !

-          Au fait, je m’appelle Hannibal. Toi je sais déjà, c’est Cannibale. Sais-tu que tu m’inspires vraiment beaucoup !? J’ai de grands projets pour toi ! ? Enfin, pour nous, plutôt.

Cannibale n’écoutait qu’à moitié. Il était si content d’avoir trouvé un papa ! Et en plus un papa qui lui ressemblait vraiment beaucoup ! Ils avaient vraiment un air de famille ! Mais que Le Grand Dictionnaire leur père à tous et son père à lui aussi était bon de lui en avoir trouvé un adoptif ! Hosanna ! S’il n’avait pas été entraîné à trop grande vitesse pour ses jambes inexistantes, et s’il en avait eu, des jambes, il se serait volontiers agenouillé et aurait prié de gratitude, là, dans la rue. Manque de chance, il n’avait ni p, ni g, ni q, le malheureux !

Pour l’heure, il volait au dessus du trottoir. Hannibal baragouinait dans sa barbe tout en l’entraînant vers des ruelles de plus en plus étroites et sombres. Le petit mot commença à s’inquiéter. Une porte cochère. Une clef. Un petit clic pour un grand clac ?

Et Cannibale se retrouva dans une immense cuisine. Il sentit son i se hérisser. Sur le feu, il y avait une marmite fumante et bouillonnante. Ça et là, des ciseaux divers. Et des livres de toute sorte épars, découpés, exsangues.

Le dandy le balança sur la table sans ménagements.

-          Je le sens, tu es le mot qu’il manquait à ma soupe informe pour en faire un chef d’œuvre littéraire que toutes les Delphine s’arracheront. Pourquoi toi, pourquoi moi, pourquoi adieu monde cruel, pourquoi les Delphine, te demandes-tu ? Parce c’est aussi ce que le lapin blanc s’est demandé quand une certaine Delphine lui a parlé de suite !

Et il jeta tout vif Cannibale à la casserole. Nul ne sait ce qu’il en advint une fois cuit.

Signé : le lapin blanc

En fait Freefounette le Lapin blanc (que je remercie avec un enthousiasme non feint pour cette excellente suite !) avait ajouté une dernière phrase à la fin : « Si quelqu'un a une idée ? » Oui, dans sa grande générosité, le white rabbit laisse la porte ouverte à une suite, si parmi vous quelqu’un sait ce qu’il advient du mot Cannibal une fois porté à ébullition, qu’il se fasse connaître, et nous l’accueillerons ici même avec le plus grand plaisir.

Ah, et puis n’oubliez pas d’aller lire la magnifique Lettre au président concocté par Aude, suite à mon billet de jeudi, où je parlais du mariage gay. Encore merci, Aude !

lapin_blanc

Posté par D_K_ à 09:20 - Commentaires [11] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

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