Ces temps-ci j’ai une autre pépite de bonheur incommensurable à raconter. Je m’en vais essayer de rendre toute l’émotion qu’elle m’évoque.
Anaïs est à l’âge des questions. Elle en pose peu en vérité, la curiosité n’est pas encore complètement là sur les petites choses qui l’environnent. Sa curiosité va à l’essentiel. Son essence même…
Souvent c’est à l’heure du coucher que cette pensée l’envahit et elle ne peut faire autrement alors, que de tenter de la mettre en mots. Et pour l’évoquer plus facilement elle parle alors de sa sœur…
Elle : « Maman, Lison, ma petite sœur, elle était dans ton ventre ? »
(soupir)
Moi : « Oui, mon amour, Lison était dans mon ventre et toi aussi » en m’asseyant à ses côtés sur ton petit lit de grande, et Lison, débout entre mes jambes (la conversation semble l’intéresser grandement…)
Elle : « Non, maman, moi je suis grande fille »
Moi : « Oui, ma toute belle, mais avant d’être une grande fille, tu as été comme Lison, puis encore un peu avant, tu étais un bébé, un tout petit bébé qui a grandi dans mon ventre »
Elle regarde mon ventre interloquée en se demandant comment diable elle avait bien pu bien rentrer tout entière en un si petit endroit…
Moi me tournant vers Anaïs : « Si tu savais, ma chérie, quel bonheur j’ai eu de vous avoir là, toutes les deux… Lorsque vous êtes sorties de mon ventre… Toi Anaïs, tout de suite, tu t’es hissée sur tes deux petits bras pour me regarder dans les yeux. Et tu tenais si bien déjà. Tu étais belle, comme je t’avais imaginée »
Moi, me tournant vers Lison : « Toi, ma Lison, tu étais un peu plus grande que ta grande sœur, ce jour-là. Lorsque tu es sortie de mon ventre, tu étais toute détendue, toute tranquille, toute calme et toi aussi tu m’as regardée immédiatement, tu étais si jolie »
Moi, me tournant vers les deux : « J’ai été heureuse dès que vous avez été là, mes merveilles, et ma vie est
belle depuis que vous avez été dans mon ventre ».
Anaïs touche mon ventre et sourit avant de coller sa tête contre lui, émue… Lison ne comprend pas tout ce que j’explique mais elle sourit, elle sait que là, c’est un moment d’émotion.
Moi les serrant toutes les deux dans mes bras : « Vous savez, mes puces, vous êtes trop grandes aujourd’hui, mais parfois, j’aimerais vous avoir encore là, dans mon ventre, d’où vous n’êtes jamais complètement parties »…
(soupir)