Jeanne et Julia étaient sur le chemin du retour, un peu fatiguées de ce long après-midi passé dans des démarches administratives. Jeanne restait pensive. L’automne approchait. Sa fille allait bientôt avoir sept ans. La question de l’école se posait. Elle savait lire et écrire bien mieux que la moyenne des enfants de dix ans. Pourrait-elle continuer à l’élever ainsi ? Elle savait toute la richesse de cette enfance passée au milieu des anciens. Mais le temps passant, n’y aurait-il pas des connaissances indispensables à la vie moderne que seule l’école puisse enseigner ?
Toute à ses pensées, Jeanne ne fit pas attention au 4x4 de son mari qui était déjà garé dans la cour. Elle n’entendit pas la remarque de Julia qui s’en étonnait. Elles entrèrent dans la maison.
Jeanne poussa un cri en voyant Hermann, comme à leur mariage, bien droit, souriant, le regard lumineux. Il lui tendit les bras, et ils s’enlacèrent, comme deux amoureux. Un long moment. Puis Jeanne observa la salle à manger, la table, les bougies, le chandelier au plafond. Des larmes roulaient sur ses joues.
Ce soir, c’est fête, annonça Hermann avec emphase.
Oh, mon chéri, comme tout cela me fait plaisir. J’attendais depuis si longtemps ce geste. Je suis tellement émue ! S’écriait Jeanne, qui oubliait sa fatigue et ses pensées.
Ils s’enlacèrent de nouveau. Longtemps.
Julia ne regardait pas ses parents. Elle baissait les yeux, regardait fixement le sol, sans vraiment savoir pourquoi.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble