Le parc national du Mercantour est situé tout en bas à droite de la carte de France, juste au-dessus de Menton, au bord de la frontière italienne. C’est au cœur des montagnes, mais comme c’est très au sud et seulement à une trentaine de kilomètres de la mer, le climat y est particulièrement doux et le taux d’ensoleillement aussi important qu’à Nice.
Ce n’est donc pas par hasard que nous avons atterri là-bas. Un coin paumé en plein nature où il fait grand soleil, c’était parfait pour supporter l’arrivée de l’automne.
Le Mercantour est un des 6 parcs nationaux de France métropolitaine ; très grand, il s’étale sur deux départements, les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence. L’altitude y varie de 490 à 3143 mètres ce qui induit une très grande diversité de paysages.
Nous avons logé à côté de Tende, dans la pointe la plus au sud du Parc.
Le gîte Le Bégo nous a accueilli tout en simplicité et très chaleureusement.
Situé tout proche des départs de rando, c’était parfait.
Il y faisait quand même 2 degrés le matin au réveil malgré le grand soleil !
Le premier jour, nous avons parcouru un itinéraire d’une bonne demie journée appelé La Cime du Sabion. C’était vraiment très beau. Toute la première partie de la balade suit un sentier à flan de montagne avant de grimper assez fort pour atteindre le sommet, le Sabion.
(bon, nous on s’est planté et on a atterri en Italie avant de comprendre que ce n’était pas le bon chemin. On a fait demi-tour avant de retrouver la bonne route, du coup on a perdu un peu de temps).
Une fois arrivés là-haut, la vue est une véritable récompense, on domine toute la chaîne de montagnes jusqu’à la mer d’un côté et une vaste plaine italienne de l’autre. Il y fait très froid, le vent surtout est glacial mais c’est vraiment magnifique.
Le deuxième jour, nous sommes parti le matin pour une grande journée de marche.
Nous avons commencé par l’itinéraire des lacs de la Valmasque : le lac Vert, le lac Noir et le lac du Basto, trois lacs glaciaires en enfilade. La première partie de la marche est assez facile, elle traverse des paysages relativement rocailleux parsemés de forêts de pins et de quelques jolies cascades. Au niveau du premier lac, la végétation s’efface au profit d’un paysage minéral impressionnant quasi lunaire par endroits.
Le ciel bleu et les montagnes se reflètent dans chaque lac avec intensité, les couleurs sont sublimes.
Après avoir fait une bonne pause repas à la baisse de Valmasque avec une vue imprenable sur la Vallée des merveilles, nous avons décidé de rejoindre un autre itinéraire de randonnée qui passait non loin de là : le vallon de Fontanalba.
Nous traversons d’abord une zone remplie de blocs de pierres donnant un aspect chaotique au paysage, puis une descente douce nous ramène au cœur de forêts de mélèzes géants. Nous en profitons pour faire le tour de la Voie Sacrée, site protégé rempli de gravures rupestres datant de l’âge du bronze.
La région est essentiellement connue pour ça, c’est assez étonnant mais les gravures sont tellement abîmées qu’il est parfois difficile de bien les appréhender. L’idéal est de faire cette visite accompagné d’un guide ; nous n’avons pas souhaité faire ça, on était plus dans un « trip » nature mais ça doit être un très bon complément à un séjour dans la région.
Parcourir cette grande boucle nous a demandé 8 heures d’efforts, une belle journée avec de bonnes courbatures le soir au gîte.
Le troisième jour, nous avons visité un joli village accroché à la montagne : Saorge.
Nous avons eu le privilège de le parcourir un lundi, tranquilles, ce qui ne doit pas être la cas le week-end ou en période de vacances scolaires.